The first time ever I saw your face {Superman

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And it begins

"the first time ever I saw your face"

« On se bouge Sulli', nouveau contrat et si tu veux cette fichue promotion de 5%, c'est le projet parfait pour montrer de quoi t'es capable. » Je venais à peine d'entrée dans les petits locaux de l'entreprise pour laquelle, je travaillais que mon boss en plaça une directe. Cela faisait maintenant plus de deux ans que je travaillais pour Stevens and son, ce n'était pas le meilleur des jobs, mais cela m'allait bien pour l'instant. Ca payait les factures et je passais ma journée à peindre...des murs. « Oui, chef » Rétorquais-je, mi-sarcastique, mi-ironique, tout en me dirigeant jusqu'à mon casier pour y prendre mes affaires. J'adorais commencer un nouveau projet, cela était toujours rafraichissant, même s'il était question de peindre encore et encore. J'avais toujours des nouvelles idées et la plupart du temps, elles étaient acceptées.

Je ne savais rien de ce nouveau client et d'un côté, je m'en fichais, car ce n'était pas du tout important pour moi, mais quand la camionnette de service entra dans le quartier chic qu'était Rosvelt Square, la curiosité s'éveilla en moi. « Mais c'est qui ce client ? » Demandais-je à Travis, le chauffeur aka l'un des plaquistes de l'équipe. Il me regarda en rigolant, comme si je venais de dire une chose marrante. Me cherches pas mec, me cherches pas. J'arquais un sourcil tout en le regardant conduire, il savait très bien qu'il ne fallait pas jouer au petit malin avec moi. « Clark machin chose, un friqué de la ville. » Finit-il par dire.

Je ne savais pas combien de temps, j'étais resté immobile devant l'immeuble, les yeux fixés sur sa splendeur et surtout sa hauteur. À croire que ce Clark était riche comme Crésus et à vrai dire, c'était vrai. Nous étions arrivés dans le hall de son loft, par l'ascenseur des employés, bien entendu. « Regardez-moi ce palace ! » Lança le nouveau de l'équipe avant de siffler. Je marchais derrière tout le monde, les yeux se baladant partout. Cet endroit avait beaucoup de style, mais tout était bien trop blanc à mon goût et manquait de chaleur. « Monsieur Grant, je présume ? » La voix de mon boss me ramena les deux pieds sur terre, mettant fin à mon petit rêve dans lequel, j'étais Hela Sullivan, célèbre peintre et propriétaire de cet endroit. Et puis une autre silhouette se dessina, enfin je ne voyais pas grand-chose derrière tout le monde, je pouvais seulement apercevoir une manche de costume, des chaussures noires vernis ainsi qu'un petit bout de tête. J'essayais de me mettre sur la pointe des pieds, m'appuyant sur les épaules de Travis pour garder mon équilibre. « Le fameux Clark machin chose, je présume ? » Soufflais-je à mon collègue qui me répondit en hochant de la tête.

Et au moment où le nouveau s'écarta de ma vue pour attraper ses outils par terre, je ne pus que rester figée devant notre nouveau client. Beau, élégant, les premières choses que je remarquais directement de lui.

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Hela ∞ Clark

The first time I ever saw your face

Le tic-tac de mon horloge me sortit de ma rêverie, je regardais autour de moi, j’étais toujours au bureau, j’étais seul dans mon bureau et j’avais surement été légèrement déconnecté de la réalité pendant quelques minutes. J’avais mal dormi la nuit dernière, après mon cauchemar je n’avais pas réussi à me rendormir. J’avais donc joué un peu du piano, puis j’étais allé courir pour au final me retrouver dans mon monde, mon entreprise. Oui je pouvais dire ça maintenant, elle était à moi depuis six mois et j’étais heureux enfin je crois. Je ne sais pas vraiment à quoi se réduit le bonheur mais pour le moment je me sentais bien même si ces foutus cauchemars dérangeaient mes nuits. Je me sentais tellement vulnérable dans ces moments, je redevenais cet enfant sans défense. Mon poing se sera tout seul rien qu’à cette pensée, plus jamais, je me l’étais promis. Plus jamais je ne serais faible face à quelqu’un. C’était trop difficile pour moi de me sentir à la merci de quelqu’un, d’être simplement une marionnette manipuler, c’était il y a tellement longtemps. A un moment de ma vie j’avais pensé que ces souvenirs s’envoleraient et pourtant ils étaient toujours ancrés en moi. Mon psychologue me répétait que c’était car je ne voulais pas laisser le passé s’envoler, il n’avait pas tort, je me raccrochais à ses souvenirs pour en faire ma force de vaincre, je n’oubliais pas d’où je venais et je ne voulais pas perdre de nouveau le contrôle de ma vie. L’alarme de mon téléphone me surprit, je regardais alors et je râlais, c’est vrai les peintres venaient chez moi. Une idée brillante de ma petite sœur qui trouvait mon nouvel appartement trop froid. Je l’avais acheté il y a quelques mois, quand j’avais été promu au rang de PDG de l’entreprise familiale. D’après mon père il fallait que j’aie un appartement digne de ce nom, j’avais alors trouvé ce loft, peut-être trop grand pour une seule personne mais j’avais toujours apprécié les grands espaces. Le seul petit problème était ma petite sœur qui voulait refaire toute la décoration, elle m’accordait que j’avais bon goût en matière d’art mais elle ne supportait pas les murs blancs. Je m’en fichais moi en réalité de la couleur des murs, j’avais toujours aimé les décors épurés, mon bureau en était la preuve flagrante. Je m’exprimais plutôt dans les tableaux, les sculptures, et le mobilier. Je soupirais d’avance et je sortais de mon bureau pour prendre l’ascenseur, mon assistante appela mon chauffeur en me voyant sortir. J’étais rapidement en bas et je montais dans la voiture qui se dirigeait donc vers mon loft. C’est fou, j’étais né sans beaucoup de richesse, l’appartement que je partageais avec ma mère enfant était un taudis, elle rangeait quand ça lui prenait, on n’avait pas beaucoup de meuble, enfin on n’avait pas grand-chose pour résumé. Puis je suis arrivée chez mon père et ce fut un changement radical, ils avaient tout. Je m’étais habitué rapidement à cette richesse bien que je ne m’y sentais pas à ma place. La vie est une succession de surprise je l’ai bien compris, même si je ne suis pas très fan de ça. J’arrivais rapidement au loft, il n’y avait personne pour le moment, j’entrais donc et je profitais de mes derniers moments dans cet endroit car durant les prochains jours je ne saurais plus où mettre les pieds. J’allais dans la cuisine pour boire un verre de vin, en pleins après-midi oui, j’allais en avoir besoin. Je n’avais pas l’habitude qu’il y est du monde dans mon espace personnel. On m’annonça leur arrivé, j’envoyais un message à la petite fouineuse qui les avait appelé, elle aurait dû être là normalement. La réponse fut immédiate, elle était retenue pour une affaire de la plus haute importance, c’est surement comme ça qu’elle appelle le shopping. Je râlais légèrement, mais dans le fond dès que j’allais la voir j’allais oublier ça et simplement faire semblant d’être énerver. Le responsable des travaux commença à me parler, je l’écoutais d’une oreille distraite en faisant semblant d’être intéressé. Un mouvement attira mon attention, quelqu’un n’arrêter pas de bouger dans le fond, un sourire passa rapidement sur mon visage puis je reprenais mon sérieux. Je mettais un terme à la conversation et je comptais me réfugier dans la cuisine ou mon bureau quand j’aperçu une petite jeune femme qui me regardait. J’arquais un sourcil, ce n’était pas habituel de voir des femmes dans ce métier, une femme entourait d’autant d’homme en plus. Je m’approchais d’elle alors qu’elle semblait figer. « Je peux vous aider ? Vous êtes perdue peut-être ? » Ma phrase était à double sens, soit elle était perdue et avait suivi une bande d’homme sans savoir pourquoi, soit elle ne savait pas par où commencer dans le loft et c’était perdue géographiquement parlant. Je gardais un visage impeccable et professionnel bien que son charme ne m’échappait pas. Elle était même magnifique, je ne comprenais pas ce qu’elle faisait ici avec cette entreprise, peut-être était-elle secrétaire ou quelque chose du genre. J’imaginais mal un petit bout comme ça dans un métier comme celui-ci.

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"the first time ever I saw your face"

Ce qui me manquait quand je bossais, c'était des chaussures à talons, mais j'avoue que ce n'est pas le top pour travailler. Mes pieds commençaient à en avoir marre à force d'essayer de gagner des centimètres en faisant des pointes sans la grâce d'une danseuse ballerine. Heureusement, Tim le newbie venait de changer de position, me laissant enfin voir notre fameux client.

J'étais figée sur place, ce Clark n'était pas un homme qui passait partout nous, il était du genre à se faire remarquer assez facilement, beau gosse, une grande classe dans son costume sur-mesure. Oui, il était le genre d'homme qui prenait grand soin de lui, cela se voyait de suite et le rendait encore plus attirant à l'oeil. Je ne sais pas combien de temps, j'étais restée là à le contempler, car quand je revins sur la terre ferme, mon équipe n'était plus là, tout comme leurs outils, par contre le proprio lui était toujours présent et se dirigeait vers moi. Ok Sulli fait quelque chose, ne reste pas planter là. C'est dingue quand votre corps ne veut pas vous obéir. « Je peux vous aider ? Vous êtes perdue peut-être ? » Je clignais des yeux plusieurs fois à la suite et ouvris la bouche pour parler, mais aucun son ne sortis. J'avais envie de me claquer tellement, j'avais l'air grotesque ! Ce n'est qu'un homme Hela, seulement un homme ! Reprends-toi, sinon il va croire que t'es stupide ou autre chose.

Je secouais doucement la tête tout en faisant un demi-sourire. Besoin d'aide, moi ? Jamais ! « Non, ça va aller, mais merci. » Rétorquais-je avant de me baisser pour attraper ma ceinture de peinture qui m'attendait sagement par terre, à côté du mur. Je l'attachais autour de ma taille, tout en sachant pertinemment qu'il me regardait faire. Bien entendu, quand je levais la tête pour le regarder, je remarquais de l'étonnement à mon égard. « Je suis avec l'équipe. » Expliquais-je pour lui confirmer ce qui le surprenait. Il ne s'attendait surement pas à voir une fille comme moi travailler dans le bâtiment. C'était un boulot d'homme après tout, mais j'avais les qualités nécessaires pour faire ce job, grâce à mon père qui m'avait tout appris après que ma mère ait décidé de prendre la tangente. À dix ans, j'en savais plus sur la menuiserie que sur la mode, j'étais un garçon manqué, mais bon avec le temps, je m'étais rattrapé. « Oui, je sais, ça fait un choc » Rétorquais-je, tout en lui offrant un sourire amical. Aller mon petit reprends-toi. Au moins, lui, ne me demandait pas si cela était une blague.

Derrière lui, je remarquais la première décoration de l'endroit. Un cadre accroché au mur, une oeuvre abstraite qui m'était familière. Ces traits, ses couleurs et surtout ce style, j'en mettais ma main à couper que c'était du Kandinsky. Comme quoi, je gardais encore des notions de mes cours d'art de la fac. « Vous avez de bons goûts. » Avouais-je, tout en pointant la toile du doigt.

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Hela ∞ Clark

The first time I ever saw your face

La jeune femme avait attisé ma curiosité mais avait réussi à me surprendre aussi une première, elle l’avait remarqué je fronçais alors les sourcils puis je reprenais mon visage impassible et froid, je n’aimais pas qu’on puisse deviner ce qui me traverser l’esprit. Je la laissais parler, dans le fond j’étais amusée, elle se défendait sur son métier avant même que je n’ai eu le temps de dire quoi que ce soit. Certes on ne voyait pas ça tous les jours mais je trouvais ça d’autant plus intéressant en réalité. Elle détonnait quand même pas mal dans le décor, entourer de tous ces hommes, je ne trouvais pas ça normale qu’une fille aussi belle soit entourer de brute dans leurs genres. C’était peut-être un peu stéréotypé mais dans le fond j’avais raison, la plupart d’entre la reluquer je pouvais même en apercevoir un, visiblement encore sous le choc de la jeune femme. « Croyez-moi rien de ce que vous pourrez me dire ne me choquera. » Après les choses que j’avais vécu il fallait plus qu’une femme peintre en bâtiment pour m’étonner, non pas qu’elle n’était pas intrigante. « Et vous vous appelez comment madame ça fait un choc ? » Je m’amusais légèrement, après tout elle voulait paraître tellement sûre d’elle que ça me faisait rire, comme si elle voulait me prouver qu’elle était à sa place et qu’elle la méritait. Je n’en doutais pas le moins du monde, pour réussir à survivre dans son métier en étant une femme elle avait surement fait ses preuves depuis longtemps. Puis elle pointa du doigt un tableau derrière moi, je tournais la tête pour regarder cette toile, ce n’était pas ma préférée, à la base je n’étais pas fan des choses abstraites mais celle-là m’avait plu puis ma chère petite sœur m’avait poussé à l’acheter car elle adorait. Parfois je me demandais si je ne devrais pas lui laisser cet appartement vu qu’elle y ajoute ses touches personnelles. « Ce n’est pas la mieux. » J’haussais les épaules, j’en avais tellement d’autres beaucoup mieux que celle-là me paraissait presque inintéressante. Je me retournais vers elle. « J’ai été influencé … Il n’y a qu’une femme qui peut aimer ce genre de chose. » Je la regardais, un sourire en coin en attendant sa réaction, j’étais visiblement d’humeur taquine aujourd’hui, ou c’était elle qui avait déclenché ça. L’art n’était pas ma passion première qui plus est, j’étais beaucoup plus fan de musique en tout genre, mais c’était des bons investissements et puis certaines œuvres étaient réellement prenantes, mais l’œuvre que je détenais de Kandinsky était loin d’être sublime. « Peintre en bâtiment le jour et amatrice d’art la nuit ? » Je ne sais pas ce qui me prenait à lui parler alors qu’elle était censée être en train de travailler comme tous les autres, finalement j’étais heureux que ma petite sœur ne soit pas là, elle nous aurait déjà marié juste parce qu’elle me voyait parler à une femme. Je n’étais pas chaste loin de là mais j’étais très privé.

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"the first time ever I saw your face"

C'est bien la première fois qu'on est engagé pour travailler dans un loft ainsi que dans un quartier huppé de la ville. D'habitude, ce sont surtout des maisons familiales ou des appartements à rénover, pas de beaux endroits comme celui-ci et je me demandais bien comment le chef avait pu avoir un contrat comme ça. Dans tous les cas, cela nous changeait de notre routine, nous sortait de notre zone de confort et je devais dire que cela me motivait assez. Le fait que le propriétaire soit aussi beau qu'un dieu grec était un plus.

Je ne sais pas pour qui, il m'avait pris, peut-être une touriste complètement perdu ou une folle, dans tous les cas, il ne vit pas venir mon « Je suis dans l'équipe ». La plupart du temps, c'était marrant la réaction des gens autour de moi, du moins si celle-ci ne restait pas longtemps sur leur visage et ne me demandait pas si je blaguais. En tout cas, cela ne devait pas être tous les jours que quelqu'un surprenait ce monsieur Clarke. Ahhh j'adorais ça ! « Croyez-moi rien de ce que vous pourrez me dire ne me choquera. » Hmmm...n'en sois pas si sûr, mec, j'ai plus d'une flèche à mon arc que tu ne le penses. Comme toute réponse, je lui offris un petit sourire amusé et le laissais continuer dans son discours. « Hela Sullivan » Répondis-je, tout en observant son visage. Il avait un sourire amusé, comme ci, je le faisais rire. Je me retenais de lever les yeux au ciel, non pas pour paraitre rustre, mais parce qu'il était le client de l'entreprise et que je tenais à mon job ainsi qu'à mon augmentation. J'avais dû batailler pour faire entendre à mon patron qu'il était temps de me donner une petite promotion, vu le bon travail que je faisais.

Alors, j'essayais de me concentrer sur autre chose, remarquant ainsi la peinture accrochée au mur. Un tableau d'art abstrait, signé Kandinsky à n'en pas douter. Cet artiste n'était pas mon peintre préféré, mais j'adorais les couleurs qu'il utilisait pour ses toiles. Je fis alors remarquer à ce Clark qu'il avait de bons goûts, tout en me demandant bien combien il avait payé ce chef-d'oeuvre. Du Kandinsky, ce n'était pas donné. « Ce n'est pas la mieux. » Rétorqua-t-il, tout en hochant des épaules, avant de continuer. « J'ai été influencé ... Il n'y a qu'une femme qui peut aimer ce genre de choses. » Je penchais doucement ma tête sur le côté tout en arquant un sourcil, mes yeux posés sur lui. La mieux ? Ce qui voulait dire, qu'il en avait d'autres dans sa demeure. Rien qu'à cette idée, j'avais hâte de parcourir les couloirs du loft et de les découvrir. Seulement une femme qui peut aimer ce genre de tableau ? Je laissais un rire s'échapper d'entre mes lèvres, avant de croiser les bras au niveau de ma poitrine. « Vous devriez dire ça à mon ancien prof d'art, mais pas sûr qu'il apprécie ce commentaire. » Monsieur Peterson ne jurait que pour Kandinsky, il nous racontait des tonnes d'anecdote, c'était intéressant pour lui, ennuyant pour la plupart des étudiants, dont moi, je devais le dire.

Et puis, il joua les curieux et sa question ne put que me faire rire à nouveau. Je le regardais droit dans les yeux avant de lui offrir un petit sourire mutin. « Je suis diplômé en art. » Expliquais-je, tout en levant un peu plus mon menton par fierté. Est-ce que celle-là, il l'avait vu venir ?

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The first time I ever saw your face

J'observais les murs de mon loft une dernière fois, je n’étais pas trop fan des changements dans ce genre, surtout que je n’avais même pas eu le temps de faire des recherches sur cette entreprise, ma petite sœur m’avait mis au pied du mur la veille en me disant que c’était comme ça un point c’est tout. J’aimais bien mes murs blancs moi, c’était simple sans chichi ou tralala. Puis sur un mur blanc une toile ressort généralement mieux mais aller faire comprendre ça à une tête de linotte. Mais dans le fond tout ça ne m’intéressait pas enfin plus, mon intérêt était vers quelqu’un. Cette magnifique jeune femme qui se croyait pleine de surprise et me regarder avec ses petits sourires, elle semblait tellement pleine de vie. Son petit sourire amusé ne m’échappa pas alors que je lui disais qu’elle ne pouvait pas me choquer, j’avais franchement envie de rire, si elle savait. Mais dans le fond c’était rafraichissant, elle était différente des autres filles, elle venait de voir ou j’habitais et ne me parler pas comme si j’étais un dieu vivant ou quelque chose dans le genre. Oui la richesse change vos relations, bon je ne vais pas me plaindre, de toute façon pour le peu de contact que j’ai en dehors de ma famille mais j’en avais marre de ces filles qui semblaient plus attirer par mon argent et ma belle gueule que par moi. Bien qu’il n’y avait pas grand-chose à découvrir derrière ces deux choses, donc peut-être que ce n’était pas leurs fautes mais la mienne, je n’avais rien à offrir à part un physique et des billets. « Enchanté mademoiselle Sullivan. » Hela, déesse des enfers ? Je trouvais ça plutôt ironique étant donné qu’elle semblait tellement pure avec son teint pâle et angélique avec ses traits. Puis je trouvais ça étrange que des parents nomment leurs filles d’après un nom lié aux enfers, après tout il n’y avait rien de beau dans les ténèbres j’en savais quelque chose. Son rire était attendrissant, j’aimais entendre des gens rirent, c’était un joli son qui ne sortait pas beaucoup de ma bouche d’ailleurs. « Je serais ravi d’aller débattre avec votre ancien professeur … Après tout comme on dit ceux qui ne sont pas assez bon, enseigne. Alors je ne suis pas certain que son avis soit vraiment intéressant. » Je pouvais faire preuve d’une arrogance terrible, la plupart des gens détestaient ça et pourtant je restais toujours sûr de moi quoi qu’on me dise. Après tout on n’arrive pas dans ma position sans être un minimum sûr de soi. « Je préfère de loin les portraits ou les paysages peint … On ressent beaucoup plus ce que l’artiste a voulu nous transmettre à mon goût. Bien que les couleurs utilisées soient magnifiques et que la façon dont tout est mis est saisissant … Mais je ne vais pas vous ennuyer avec ce genre de chose. » Je m’étais légèrement laissé emporter dans une mini analyse, je n’avais même pas jeté un coup d’œil à la toile, je l’avais tellement vu en même temps. Je connaissais chacune de mes œuvres, j’en avais longuement profité, peut-être que j’en chercherais d’autre après le relooking de mon appartement. Alors qu’elle m’annonçait qu’elle était diplômée en art je ne tiquais même pas, en même temps elle m’avait parlé de son professeur juste avant alors ce n’était pas vraiment une surprise. Pourtant elle relevait son menton comme si elle était fière d’elle, cette jeune femme était réellement spéciale, elle pensait surement me surprendre ce qui était mignon de sa part, visiblement elle s’était mis en quête de me choquer. « Et bien mademoiselle Sullivan diplômée en art pourquoi êtes-vous là à vouloir saccager mon appartement avec des couleurs absurdes ? Je parie que vous allez me proposer du rose guimauve ou du rouge pastèque pour finir avec du jaune couleur de l’arc-en-ciel. » Je relevais un sourcil, oui c’est foutu peintre avec leurs idées de couleur sorti d’un catalogue Haribo, je n’avais vraiment pas envie de me retrouver dans la maison rêvé d’Hansel et Gretel version deux-mille quatorze. « J’aime tellement mes murs blancs je ne sais pas pourquoi je ne vous ai pas tous renvoyer chez vous… » J’avais parlé mais sans vraiment m’adresser à elle enfin pas directement, je m’en voulais encore de ne pas réussir à résister à cette capricieuse qu’était ma sœur. Elle savait très bien que je ne savais pas lui dire non et le pire c’est qu’elle en profitait dans des moments comme celui-ci.

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"the first time ever I saw your face"

Je savais comment m'y prendre en déco, bon mon petit loft n'avait rien de très design, mais j'avais fait en sorte que les murs aillent avec la décoration. Rien de flashy, juste un beige clair et quelque touche de couleurs grâce à des petits objets et des coussins sur le canapé. J'y avais pausé ma touche bien entendu, peignant sur l'un des murs principaux une petite fresque, rien de trop grand, juste la figure du jeune femme au pinceau noir mis en valeur par des taches de couleurs plus clairs. Sûr dit comme cela, ça ne semblait pas être très joli, mais une fois devant, l'avis était différent. Je ne savais pas si c'était de l'auto portrait, certes cette femme me ressemblait légèrement avec sa bouche pulpeuse et ses cheveux auburn, mais le reste ne me ressemblait pas. Tout cela pour dire que je n'étais pas du genre à me mettre au gout de la mode dans mon travail, mais au goût du client, après tout, c'est à lui que cela doit plaire.

Je venais enfin de rencontrer le fameux Clark, d'habitude, je ne reste pas figée sur place, mais là, c'est plus fort que moi. Je ne sais pas vraiment ce que sait, ce n'est pas qu'une simple et unique chose, c'est un tout, élégant, beau, plein de prestances. Il ne devait pas avoir du mal à se trouver une fille, d'ailleurs, j'étais surprise de ne pas en voir une à son bras, l'appelante chéri et hurlant sur les employés parce qu'il laisse des traces de chaussure sur le plancher tout juste ciré. « De même monsieur.... Désolé, je n'ai pas retenu votre nom. » Expliquais-je, avant de me mordre la lèvre inférieure. Ouais, monsieur machin bidule, ça ne lui allait pas vraiment, non. Et là, alors que l'on débattait sur l'art, je fis la connaissance d'une autre de ces facettes, le Clark arrogant. Je restais figé encore une fois, clignant des yeux plusieurs fois en me demandant si j'avais bien compris. Heureusement, j'avais réussi à retenir ma lèvre afin de ne pas rester stupidement bouche bée. Connaissant monsieur Peterson, il n'aurait pas du tout aimé cette remarque. « Il y en faut bien pour enseigner. » Après tout ce prof méritait qu'on prenne sa défense, du moins juste un peu. « Mais, je pense que ce débat sur Kandinsky servirait pas à grand-chose. » À part amoché, ton joli minois, parce qu'il manquait plusieurs cases à ce prof au point de provoquer une bagarre. Ah monsieur Rosenberg VS Peterson, on ne l'avait pas vu venir celle-là, ça avait finit zéro contre deux pour mon prof. Et il se lançait dans une analyse, expliquant ses préférences en matière de toile. Étant du même avis que lui, j'hochais de la tête et continuais de l'écouter parler d'art. Au moins un riche qui n'achetait non pas parce qu'il pouvait, mais parce qu'il était intéressé, c'était un collectionneur à n'en pas douter. « Vous ne m'ennuyez pas, au contraire. » Rétorquais-je, tout en lui souriant.

« Je suis là parce que la vie est mal faite et qu'on ne devient pas un célèbre peintre du jour au lendemain. » Expliquais-je. Enfin moi ce qui m'intéressait le plus était d'avoir ma propre galerie et de mettre en avant les artistes, si peu remarqués et qui pourtant méritent d'être reconnus pour leurs travaux. Je me mis à rire alors qu'il imaginait que j'allais peindre ses murs aux couleurs des petits poneys et bisounours, bien loin de moi cette idée. Je repris mon sérieux et secouais doucement la tête « Mais non voyons, ces couleurs sont dépassées, la mode de cette année ce sont les couleurs fluos, je vois très bien votre hall en bleu pétant. » Lançais-je avant de reprendre mon sérieux, parce qu'après tout, il était un peu le boss de mon boss. « Ne vous inquiétez pas, vous aurez votre mot à dire, mais je pense que vous allez aimer nos idées. » Enfin mes idées. Comment rester professionnel avec lui ? C'est impossible tellement il joue les arrogants cultivés. « J'aime tellement mes murs blancs je ne sais pas pourquoi je ne vous ai pas tous renvoyé chez vous... » Encore une fois, je me figeais et clignais des yeux. Mais ce mec était vraiment un petit con ! Bah écoute si on te fait chier, on dégage ! Il mériterait que quelqu'un le remette à sa place, mais je crois qu'il y était, les deux pieds dedans. « C'est parce que vous êtes un homme soumis -pardon, influencé. » Oh non, elle n'a pas dit ça ?! Oh que si ! Je lui offris un sourire d'ange innocent, tout en clignant plusieurs fois des yeux.

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Hela Sullivan était amusante, oui je faisais une affirmation sur une jeune femme que je venais de rencontrer, c’était plutôt stupide et pas mon genre d’habitude mais tout dans son attitude et sa façon de faire me faisait sourire intérieurement. Elle ne semblait pas impressionner par moi ou ne le montrer pas dans tous les cas, ce qui était plutôt sympathique je dois l’admettre. Puis elle semblait si simple et si compliquée à la fois. Elle ne connaissait même pas mon nom. « Ce n’est pas sérieux de ne pas connaître le nom d’un client … Pas très professionnel. » Je parlais d’un ton sec et froid, voir complaisant mais en réalité c’était juste pour me moquer gentiment d’elle, mais je n’allais pas le lui montrer se serait trop facile. « Vous pouvez m’appeler Monsieur Grant » Je restais tout de même professionnel, de toute façon très peu de personne m’appelait par mon prénom, surement car je n’avais pas beaucoup de relation amical donc pas l’occasion. Puis je me faisais appeler Grant, parce que Taylor-Grant c’était un peu trop long, puis Taylor était le nom de l’autre folle alors autant ne pas l’utiliser. En réalité j’aurais aimé garder simplement Grant, mais mon père avait insisté pour que j’ai les deux, parce qu’il défendait la folle la plupart du temps en lui trouvant des excuses. J’étais comme ça à cause ou grâce à elle, mais mes cauchemars étaient aussi présents par sa faute et je ne pouvais pas lui pardonner tant que je n’arrivais pas à oublier. Mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment pour penser à ça. Je la laissais parler, j’écoutais même si je ne répondais pas, il en faut bien pour enseigner, j’avais envie de grimacé mais je me retenais, je n’avais jamais été un élève des plus modèle, insolent était écris sur tous mes bulletins scolaires. J’étais intelligent, enfin je pense si j’ai eu mes diplômes c’est que je ne suis pas stupide mais je n’étais pas discipliné, j’avais goûté à l’autorité avec une ceinture ce qui m’avait suffi pour le reste de ma vie. Elle voulait être peintre, après tout ça pouvait fonctionner mais il fallait s’accrocher de nos jours les artistes ne sont pas forcément autant reconnu enfin à moins d’être riche. « La célébrité ne fait pas le talent. » Certes je n’avais jamais vu ses œuvres mais j’avais vu des gens qui se disaient artiste mais qui n’étaient que des charlatans tentant d’escroquer des fiches qui croient tout ce qu’on leur dit et qui veulent être dans la tendance. Elle parlait de mur fluo, je feignais d’être choquer. « Du fluo ? Vous venez de me convaincre, puis j’ai toujours aimé le bleu ça rappelle mes yeux. » Je la regardais droit dans les yeux en disant ça, peut-être pour la faire craquer, après tout la façon dont elle m’avait regardé plus tôt en disait long. Pourtant son attitude changea, mon attitude devait la déranger, ce qui avait tendance à m’amuser d’autant plus, je trouvais ça marrant. Oui je sais c’est stupide mais on s’amuse de ce qu’on peut et ces derniers temps je n’avais pas eu d’amusement à la hauteur de mes espérances. Ces derniers mots retentissaient en moi comme de l’insolence, autant je me permettais de l’être, je ne permettais pas aux autres de l’être avec moi surtout pas sur ce genre de sujet. Mais elle essayait de se rattraper en me regardant comme si elle était complètement innocente, ça me radoucit légèrement. « Non pas que ça vous regarde mais je n’étais pas au courant de votre venu avant-hier soir et ce n’était pas poli de décommander le jour même. On m’a appris la politesse et le savoir-vivre ça n’a rien avoir avec de la soumission. » Son attitude réveiller le maniaque du contrôle que j’étais, personne ne se permettait de me parler ainsi dans mon entourage. Rien que le mot soumis m’énervait, je l’avais assez été dans mon enfance alors adulte ça ne risquait pas d’être le cas. « Que me proposez-vous comme couleur ? » Mon ton était redevenu professionnel, ce n’était pas contre elle mais dans le fond elle était là pour travailler et je voulais quand même continuer à profiter de sa présence, je vivais un peu moins mal ce relooking de mes murs en étant accompagné. Je lui faisais signe de passer au salon, un salon un peu trop grand pour un homme seul, avec des grands canapés qui formaient un u autour d’une table basse en verre. « On sera plus à l’aise pour parler dans le salon vous ne pensez pas ? A moins que vous préféreriez mon bureau. » Je préférais le salon, je jetais d’ailleurs un œil à mon piano recouvert d’une bâche, je ne voulais pas risquer une tâche dessus, c’était l’une des seules choses à laquelle je tenais réellement.

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Ah plus j'écoutais ce monsieur Clark qui d'ailleurs, me faisait penser à Clark Kent bien qu'ils soient tous les deux bien différents. Certes, il avait la même couleur de cheveux, la même stature et les mêmes yeux, mais mentalement, ils étaient plutôt opposés et pas qu'un peu, je devais dire. Quand même, ça lui allait plutôt bien Superman. Je revenais attends dans le monde réel, écoutant cet homme me reprocher de ne pas être assez sérieuse et professionnelle, dans mon travail. Oui comme si j'avais que ça à faire d'apprendre le nom de tous les clients, de plus, cela ne nous servait pas à grand-chose. « Je ne suis qu'une petite ouvrière. » Rétorquais-je pour me défendre, bien que son reproche ne me fît ni chaud ni froid. Je devais l'appeler d'une certaine façon et rien d'autre, mon dieu que cet homme était trop professionnel. Monsieur Grant, je devais avouer que cela me faisait penser au temps de l'école et aux enseignants qu'on devait appeler monsieur ou madame. « Ravi de vous rencontrer, monsieur Grant. » Lançais-je, tout en appuyant un peu plus sur les derniers mots. Je lui offris un petit sourire et pinçais les lèvres pour me retenir de rire. J'avais l'impression d'être un élève et lui un prof. Reprends-toi Sulli, soit professionnel voyons !

Et puis, nous parlions d'art, de Kandinsky et des profs d'art pas assez bons pour se faire une place dans la liste des peintres célèbres. Si on m'avait dit que je parlerais art avec quelqu'un qui si connait et surtout un homme, j'aurais pris cela pour une bague et aurais bien ri. « Malheureusement, peu de personnes en pensent la même chose. » Soufflais-je avant de baisser légèrement ma tête. J'avais eu beau envoyer des photos de mes oeuvres aux galeries d'art, toutes ont refusé de me donner une chance. J'avais pris une grande claque dans la figure ce jour-là et elle avait un nom : réalité. Mais après quelques cuites, l'amertume s'en était allé, du moins pendant un temps avant de refaire surface. Cela ne m'arrêtait pas pour autant de dessiner et peindre. Et d'un côté, c'était ça qui était important, que je continue de faire ce que j'aime, même si je ne vis pas de cette passion, quoi que d'une certaine façon, c'était le cas. J'étais payée pour peindre, sauf que les toiles étaient des murs. Je relevais la tête, pour ne pas le laisser penser que quoi que ce soit. Heureusement, sa réponse à ma petite blague me fit rire à nouveau, chassant le reste de tristesse de mes pensées. J'hochais de la tête alors qu'il disait que le bleu fluo mettrait ses yeux en valeur et c'était vrai, j'avais jamais vu des yeux aussi bleu azur et aussi claire. « C'est tout à fait vrai et ensuite, un orange, bien pétant dans le salon, rien de mieux pour les yeux. Ou peut-être un rouge camion de pompier ? » On s'était lancé dans une blague complètement absurde, mais cela nous faisait bien rire. Enfin, il ne s'attarda pas très longtemps là-dessus, revenant sur un sujet plus sérieux aka, le fait qu'il nous laissait repeindre les murs de son loft.

Bien entendu, je ne pus résister, jouant à mon tour avec l'arrogance. Pas influencé, mais soumis. Une petite phrase que j'avais tellement bien placé que j'envisageais de me high-fiver à la fin de la journée, rien que pour ça. J'hochais des épaules et le regardais dans les yeux, me demandant pourquoi il ne nous avait pas encore mis dehors, s'il aimait tellement ses murs tel quel. « C'est votre argent, donc, si je ne me trompe pas, vous avez votre mot là-dessus. » Je me demandais bien qui était cette fille dont il parlait, en tout cas, elle semblait savoir mener monsieur Grant à la baguette. On revint par la suite sur le sujet principal, les murs. Je ne savais pas vraiment quelle couleur lui proposer, j'avais besoin de voir chaque pièce et de me laisser inspirer, parce ce qui m'entourait. « J'ai besoin de voir votre demeure dans l'ensemble avant de vous donner ma réponse. » Je pris un temps pour observer le hall de l'entrée, certes le blanc m'était en avant les cadres, mais cela faisait tellement froid. « Connaissant la mentalité de mes collègues, le salon reste la meilleure option. » Rétorquais-je tout en le suivant. Mon regard parcourait l'endroit, niveau décoration, il n'y avait rien à redire, c'était très design et chaque pièce était bien mise en valeur et le serait encore plus après notre passage. Je m'installais sur le canapé, remarquant bien sûr que celui-ci était extrêmement confortable. Je fouillais dans ma ceinture, trouvais mes brochures de couleurs et cherchais celle que j'avais en tête. Une couleur chaude, mais douce « Couleur sable pour le hall, ça n'agresse pas les yeux et cela se mêlera parfaitement avec votre décoration. » Expliquais-je, tout en lui tendant le papier couleur. Ce n'était rien de foncé, bien au contraire. Je regardais son visage, cherchant sa première réaction.

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Hela ∞ Clark

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La façon dont elle disait mon nom en disait long, je savais que certaines personnes me trouver un peu trop guindé, mais dans le fond j’aimais qu’on m’appelle ainsi, dans mon entreprise j’en avais pris l’habitude et c’était devenu quelque chose de courant par la suite. Puis elle ne semblait pas vexer vu qu’elle continuait dans notre petite blague des couleurs, elle me cherchait un peu, j’appréciais ça. Personne n’osait faire ça habituellement, ou alors je les remettais vite à leur place mais elle ne semblait pas s’inquiéter de ce que je pouvais dire ou penser. Je ne sais pas si elle tentait de me convaincre qu’elle était sure d’elle ou si elle l’était réellement mais j’avais très envie de découvrir le fin mot de cette histoire. « J’ai toujours aimé les camions de pompier enfant… » Je riais, cette fois-ci le son sortait de mes lèvres et ne s’enterrait pas comme à son habitude. Pour être honnête enfant je n’étais pas du genre à choisir pompier ou policier, pour moi la seule chose à laquelle je pensais c’était me sortir des griffes de mon beau-père puis ensuite de paraître le plus invisible possible. J’avais eu des jouets dans ma seconde famille, mais je n’y prêtais pas grand intérêt, je passais le plus clair de mon temps à jouer du piano et quand ma petite sœur est née à l’observer puis à jouer avec elle quand elle fut assez grande. J’avais eu toutes les panoplies possibles pourtant ça ne m’intéressait pas c’est pour ça que je riais, pouvoir blaguer sur mon enfance était une chose que je me permettais aujourd’hui même si les gens ne pouvaient pas réellement comprendre. Ils pensaient toujours à une petite boutade alors que dans le fond, s’ils avaient su ils ne riraient pas. Mais ce n’était la faute de personne à part l’autre folle donc je faisais simplement semblant, comme j’avais passé ma vie à faire semblant pour pouvoir être accepter dans ce monde.
Mon argent, elle disait ça comme si ça faisait de moi le seul décisionnaire, elle avait tellement à apprendre sur moi mais elle ne saura surement jamais. Une fois les travaux finis, elle retournera à sa vie et moi à la mienne. Pourtant je savais que j’allais avoir du mal à me sortir cette fille de la tête, après tout il suffit de la regarder et vous comprendrez pourquoi. « Vous ne connaissez pas ma petite sœur … Une fois qu’elle a pris une décision je suis forcé de suivre c’est ainsi que le tableau a fini dans mon entrée entre autre. » J’avais chuchoté comme une confidence alors qu’avoir une sœur n’avait rien de très confidentiel, il suffisait de taper notre nom de famille sur google pour avoir notre arbre généalogique limite. D’ailleurs je n’en revenais pas qu’elle me laisse m’occuper de ça alors que c’était son idée. « Elle devait venir mais elle est n’est pas aussi à cheval sur les bonnes manières que moi il faut croire. » Ça c’était sûr, elle n’en avait rien à faire de se décommander du jour au lendemain ou même à la dernière minute comme aujourd’hui. Je pouvais râler tant que je pouvais mais ça ne changerait rien, je lui pardonnerais de toute façon. Mais la rouquine acceptait de venir au salon, en même temps c’était simplement pour qu’on règle cette histoire le plus vite possible. Je m’installais face à elle, j’évitais de me mettre à ses côtés car la proximité n’était pas mon truc. Puis face à face je pouvais l’observer beaucoup mieux, je regardais les couleurs qu’elle me proposait mais ça ne m’intéressait pas le moins du monde. « Sable … Non j’ai l’impression d’avoir vu cette couleur des milliers de fois. » Je ne prenais même pas le papier qu’elle me tendait. Je me relevais de mon siège, je n’aimais pas rester assis à ne rien faire et j’avais l’impression que j’étais en train de gâcher mon temps à choisir des couleurs qui ne me plairaient pas. « Je voyais plutôt du gris en différente nuances, plus clair ou plus foncé suivant les pièces. » J’étais dorénavant dos à elle, je regardais à travers la baie vitrée de mon appartement. L’agitation dans les rues était exaltante, j’aimais voir ce monde en me demandant bien ce qui pouvait tant être important pour qu’ils courent ainsi. Je me retournais alors de nouveau vers la jeune femme, elle devait me prendre pour un fou qui change d’avis toute les deux secondes. J’étais lunatique c’est vrai et mon cerveau réfléchissait vite ce qui me donnait envie d’être partout à la fois. « On devrait aller dîner ensemble ou boire un café, j’aime le café et vous ? » Je lui lançais alors un sourire, le genre ‘tu ne résisteras pas’ et j’attendais la réponse bien que j’avais décidé de dîner avec elle et j’y arriverais même si elle me disait non, je n’étais pas du genre à lâcher l’affaire. J’avais simplement envie de la connaître, de savoir qui se cacher derrière tout ça. Elle était intrigante, puis ce n’est pas ce que font les gens quand quelqu’un leur plait physiquement ?

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J'étais là, à parler avec monsieur Grant, alors que les autres étaient occupés à mesurer les murs et les préparer pour leur nouvelle couleur. En gros, ils faisaient les taches ingrates alors que moi, je papotais avec le client. Bon d'un côté, le boss m'avait donné carte blanche et donné les rênes du projet. Je devais lui prouver que j'étais capable de mener à bien ma mission afin de gagner ces fichus cinq pourcent. Ce n'était pas grand-chose, mais j'y tenais assez pour donner le meilleur de moi-même. En parlant de mon patron, je me demandais bien où il était celui-là, surement en train de regarder l'équipe faire le boulot tout en lançant des petits sarcasmes qui devaient tous commencer par la fameuse phrase « Moi de mon temps... ». Nous discutons de la rénovation, des couleurs qui allaient rendre cet appartement bien plus joli. Mais de ce que je comprenais de cet homme, c'était qu'il aimait son loft comme il était et changeait seulement parce qu'on l'avait forcé. Mon sourire s'agrandit alors que je l'entendais pour la première fois rire. Cela lui allait plutôt bien et je pariais que cela ne lui arrivait pas tous les jours de s'esclaffer. « Tous les gamins aiment les camions de pompier, c'est général. Comme cette fameuse idée que le bleu, c'est pour les garçons et le rose pour les filles. » Ajoutais-je tout riant à mon tour.

Je me demandais bien qui était cette fameuse fille qui arrivait à mener du bout du doigt cet homme, est-ce qu'elle était sa petite amie ? Sa fiancée ? Bizarrement cette idée ne me plaisait pas du tout, heureusement, sans même demander à en savoir plus, Le brunet m'expliqua le pourquoi du comment et je fus soulagée de l'entendre dire « ma petite sœur ». Je ne la connaissais pas et ne la verrais surement jamais, mais pourtant, je l'adorais déjà. « Croyez-moi, le fait qu'elle soit une fille explique tout. » Après tout, on était toutes comme ça, du moins la plupart. Toujours en retard, jamais à l'heure, capricieuse et j'en passe. Enfin, moi, j'étais une bornée, ce n'était pas la même chose, si ?

La seule façon de savoir si on a bien fait son travail, c'est qu'en celui-ci est apprécié par le client. Après tout, on ne peint pas pour nous-même, ce ne sont pas nos murs, mais celui d'une personne qui à souvent un goût complètement différent du votre. C'était pour cela que je voulais parler avec monsieur Grant, savoir ce qui lui plaisait, lui donner des avis tout en ayant son point de vue ainsi que son accord. Je suivis monsieur Grant, gardant mes yeux bien hauts, mais je ne pus m'empêche de zieuter, le regardant de haut en bas, gravant dans ma mémoire sa silhouette, avant de lever à nouveau les yeux et de faire comme si de rien n'était. Je m'installais sur le canapé, juste à ses côtés, mais en laissant bien entendu assez d'espace entre nous. Il ne resta pas longtemps assis et ne prit même pas un temps pour regarder la carte de couleur que j'avais de la main, non, il se leva et commença à faire un tour dans le salon. Pas de sable, d'accord, je rangeais alors ma carte tout en l'écoutant me dire avoir une préférence pour le gris. Bah alors, je croyais qu'il y tenait à ses murs blancs ? Il avait quand même là une bonne idée, je devais l'avouer. J'hochais de la tête, même s'il était dos à moi, le regard posé sur le paysage derrière la vitre. Ça, c'est sûr la vue d'ici devait être magnifique. « Bonne idée, on partirait du hall avec un gris plume et puis continuer sur une nuance du style brume. » Expliquais-je, tout en sortant les cartes, avant de les poser sur la table basse. « On garde les plaintes du bas en blanc, cela ressortira et donnera un certain style. » j'étais à fond dans mon inspiration, sortant mes couleurs comme une liseuse de carte. J'étais en train dans placer une sur la carte quand, monsieur Grant se retourna et me proposa un tête-à-tête.

Bon, tu l'as joue cool, tu te calmes, Sulli. Je restais silencieuse, le temps de remettre en place une mèche de cheveux derrière mon oreille et de m'asseoir correctement sur le sofa. Mes yeux se levèrent doucement, glissant le long de son corps jusqu'à trouver ses yeux. Son regard en disait long, il était insistant d'une manière, comme si, il ne me donnait pas vraiment le choix. Bossy Grant. Oui, là, je devais avoir affaire au regard du businessman en pleine affaire. Je posais mes mains sur mes jambes, les glissant des genoux à mes cuisses deux fois de suite, avant de répondre à sa proposition. « Je suis plutôt thé, mais je n'ai rien contre de donner une seconde chance au café. » Rétorquais-je, tout en lui souriant gentiment. Ce n'était pas un rendez-vous du genre "rendez-vous", c'était sûrement pour parler affaires, ou un truc de ce genre. Enfin, je n'en étais pas vraiment sûr.

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Tous les gamins aiment les camions de pompier, cette phrase résonnait en moi mais je préférais ne rien dire, après tout on ne se connaissait pas et je me voyais mal lui confier tous mes états d’âmes et mes malheurs, je payais des gens pour m’écouter parler et c’était suffisant. Ma vie avait été une suite de complication mentale, certes j’avais tout pour être heureux aujourd’hui et pourtant mes cauchemars persistaient, je ne ressentais pas de joie, pas d’amour, j’étais un peu comme un robot mais un robot intelligent qui se rend compte qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui. Je voyais mon frère et ma sœur évolué dans ce monde, tomber amoureux et créer des liens avec les autres mais moi je semblais coincer dans ma tour d’ivoire depuis toujours. J’avais vécu des histoires bien entendu mais je n’avais jamais ressenti ces fameux papillons dans le ventre, la plupart du temps c’était surtout une forte attirance physique. La beauté extérieure, on se faisait toujours avoir, la preuve avec moi, j’étais plutôt beau et pourtant quand on grattait il n’y avait que du mauvais, que de la noirceur et en aucun cas le reflet de mon apparence. Enfin c’est ce que je pensais de moi, mes proches avaient pendant longtemps essayé de me faire comprendre que non j’étais un homme bien mais j’en doutais, après tout qui attend des années pour retrouver son ancien beau-père violent et le frapper jusqu’à n’en plus pouvoir ? J’étais rancunier et tenace je dois bien l’admettre, dans tous les cas j’avais mis tout ça de côté, je n’en avais parlé à personne à part mon psy. On avait essayé de travailler sur cette colère, en vain. Mais même si je n’allais pas être élus : Le mec le plus sociable de l’année, j’avais très envie d’apprendre à connaître Hela. Je pouvais être vu comme un salaud mais j’aimais faire les choses dans les règles de l’art et on commençait toujours avec un rendez-vous. Peut-être que ça ne mènerait à rien mais un truc m’intriguait chez la demoiselle, elle était différente des femmes que je rencontrais habituellement. Déjà elle ne semblait pas riche ou elle n’avait pas l’air de courir après l’argent, ce qui est beaucoup à mes yeux. Elle n’avait pas l’air superficiel. Le seul souci c’est qu’elle continuait à me parler peinture, ce n’est pas contre elle mais je n’en avais rien à faire. « Vous avez carte blanche … Puis au pire je vous ferais revenir pour tout refaire si ça ne me plait pas. » J’haussais les épaules tout en ayant mon air PDG qui fait ce qu’il veut, je me doutais qu’elle ne l’appréciait pas ce qui me donner d’autant plus envie de le garder. Elle venait d’accepter d’aller boire un café avec moi, enfin elle était plutôt thé, je prenais note. J’étais content, en même temps elle ne pouvait pas me refuser une chose aussi anodine que d’aller boire un café quelque part. « Eh bien moi je suis prêt à donner une chance au thé pour vous. » J’avais un grand sourire, je venais d’obtenir un petit rendez-vous avec une sublime jeune fille. Sauf que la patience n’étant pas mon fort je ne comptais pas attendre des jours et des jours. « On devrait y aller maintenant, mes employés de maison garderont un œil sur vos collègues et comme ça on peut aller au café qu’il y a en bas. Ne vous inquiétez pas je m’arrangerais avec votre patron. » Je lui tendais la main en penchant la tête sur le côté pour me donner un petit air irrésistible. Après tout on ne refuse rien à Clark Grant. Puis satisfaire le client était une obligation professionnelle non ?

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Peindre à toujours été une passion pour moi, depuis déjà toute petite. Je ne sais pas combien de fois, j'avais joué les artistes sur les murs de ma chambre, pour ça, il suffisait de demander à mon père, car il repeignait toujours en blanc derrière moi. Il ne comprenait pas pourquoi je peignais sur les murs alors que j'avais tout ce dont, j'avais besoin comme matériel. Pourtant, c'était simple, il y avait plus de places et donc plus de choses à peindre. Il n'a pas été surpris, quand je lui ai dis vouloir étudier l'art et encore moins quand je lui avais relevé quel job, je voulais faire plus tard. Non pas de surprise, il savait tout cela à l'avance. Et puis, au fil des années mon style, c'est amélioré et pour cela, je devais remercier mon père qui avait payé des heures de cours supplémentaires. Maintenant que j'y pensais, mon paternel était vraiment le meilleur père au monde et j'avais eu de la chance d'être sa petite fille. Mes oeuvres devenant, de plus, en plus sombres alors que la réalité m'atteignait petit à petit, alors que je grandissais. Et puis, il y a eu cette fameuse nuit, cette nuit horrible où en faisant une bonne action, j'en avais créé une mauvaise. Cet instant se retrouvait parfois dans mes croquis, plus souvent que je ne le croyais. Et à chaque fois, survient la même action, je déchire en mille morceau les preuves de mon horrible acte avant de les brulés dans la cheminée. « Je comprends que tu ais besoin de peintre ta colère, Hélie, mais élimine les traces, on ne sait jamais. » J'entendais encore le conseil de mon père résonné dans ma tête à chaque fois que je mettais en pièces mes oeuvres. Mais il avait raison, cet homme avait toujours raison.

Nous étions maintenant dans le salon, moi installé sur le canapé du salon tout en choisissant avec soin les nuances de gris, lui à contempler la vue depuis son loft. Son idée m'inspirait beaucoup, surtout que je n'avais jamais fait ce genre de choses auparavant. Oui, c'était vraiment inspirant. Mon regard se porta et j'arquais un sourcil alors qu'il me disait que si cela ne lui plaisait pas, il ferait en sorte que l'entreprise refasse tout. Ça, ce n'était pas bon pour moi, si je voulais ma petite augmentation, il fallait que ce contrat se passe sans aucun problème. « Ça n'arrivera pas, je vous l'assure. » Rétorquais-je, sûr de moi. Pourquoi avais-je l'impression que ce projet allait être plus casse-tête que les autres ? D'accord, il savait ce qu'il voulait, mais tout comme moi et je ne lâcherais pas la faire, à la fin de la décoration, tout devait être parfait et surtout à son goût. « Vus êtes chanceux, ce projet, c'est moi qui m'en occupe et croyez-moi, vous allez aimer la peau neuve de votre loft, c'est moi qui vous le dis. » Ajoutais-je toujours autant assurée. Je repris mon jeu de cartes et recherchais les tons parfaits de gris.

Je n'en revenais toujours pas qu'il me demandait un rendez-vous, enfin, je ne savais pas s'il voulait parler peinture ou quelque chose d'autre. Dans tous les cas, loin de moi, l'idée de dire non. Beaucoup de choses chez lui m'attiraient, surtout son caractère tellement changeant, il peut être très professionnel et une seconde après se mettre à blaguer ainsi qu'à rire. Je n'avais jamais connu quelqu'un avec une humeur aussi changeante. Il avait du charme, de l'élégance et surtout une prestance qui me captivait. Je voulais en savoir plus sur monsieur Grant. « Eh bien moi, je suis prêt à donner une chance au thé pour vous. » Pour moi ? Il ne semblait pas être du genre à changer d'avis pour une personne quelconque ou encore un inconnu. Ce n'était que du thé, mais le fait qu'il voulait essayer au lieu de prendre son café habituel...je ne pouvais pas mentir, cela me réconfortait dans l'idée que cette chose qu'il y a entre nous était partagée. Je ressortis vite fait de mes pensées alors qu'il disait vouloir aller dans un café, maintenant. Je clignais plusieurs fois des yeux, surprise et regardais derrière moi, pour observer les ouvriers en train de déplacer des objets dans des cartons pour les mettre en sureté. « Maintenant, comme dans là, maintenant ? Hum, o-ok, pourquoi pas. » Rétorquais-je, tout en passant une main dans mes cheveux. Des employés de maison ? Je n'avais vu personne pour l'instant à part monsieur Grant, mais je n'étais pas surprise de cette découverte. Et puis, il tendit sa main vers moi alors que ses yeux de glace s'ancrèrent dans les miens. Je déglutis difficilement devant son charme, cela devrait être interdit d'être aussi beau. Sans le quitter des yeux, je détachais ma ceinture à outil et attrapais sa main. Sa peau contre la mienne, ce simple contact qui n'avait rien d'incroyable, éveilla en moi une sensation forte. Comme un coup d'électricité qui descendit de ma main jusqu'à mon ventre, faisant battre follement mille et un papillons. C'était tellement bizarre, tellement nouveau et pourtant, je n'avais rien contre, bien au contraire. Est-ce que c'est ce qu'on ressent dans ces moments-là ? Quand une personne fait de l'effet à une autre ? « Je vous suis » Soufflais-je, je ne pouvais rien dire de plus, pas temps que ma main était dans la sienne.

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Hela ∞ Clark

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Hela essayait de me montrer son professionnalisme coute que coute, ça me faisait rire, si elle savait que je m’en fichais royalement, ce n’était que des murs et leurs couleurs n’allaient pas changer beaucoup ma vie. Mais j’étais assez content qu’elle aime mon idée des nuances de gris, ça me ressemblait plus qu’une couleur sable. Le gris était partout autour de nous, dans le ciel certains jours, sur des costumes ou même dans des yeux. C’est une couleur qui n’est pas tranché, c’est un entre-deux, c’est pour ça que je l’aimais peut-être, car je m’étais toujours sentie entre deux mondes, entre deux sentiments. Mon côté lunatique n’aidant pas, je pouvais sauter du coq à l’âne en passant par la brebis et la vache. Oui j’étais une ferme à moi tout seul. Elle semblait décontenancer par ma proposition soudaine, il fallait qu’elle s’y fasse je n’étais pas du genre patient. Mais elle acceptait ma proposition ce qui me faisait sourire. « Ne vous inquiétez pas je ne suis pas le grand méchant loup. » Je lui soufflais ces quelques mots doucement, juste pour nous deux, après tout elle semblait plutôt stresser, ce qui m’étonnait une jolie fille comme elle, ce n’était surement pas la première fois qu’on lui proposait un rendez-vous. Elle glissa sa main dans la mienne, je me surprenais d’établir un contact physique aussi vite, après tout ce n’était pas ce que j’aimais le plus mais tant que c’était ma main ça ne me déranger pas. Je me dirigeais vers l’entrée en la trainant derrière moi, maintenant qu’elle avait sa main dans la mienne je prenais les décisions, elle n’avait pas réellement le choix, ce qui me plaisait. « Annabelle » Quelques secondes après que je l’ai appelé, Anna apparut face à moi. Elle s’occupait de mes repas et de tenir le loft en ordre, en fait elle s’occupait de toute la maintenance et je lui faisais entièrement confiance depuis le temps, auparavant elle travaillait pour mes parents, elle avait été un peu ma nounou, celle qui s’occupait de moi. Il était donc logique pour mes parents et moi qu’elle me suive lorsque j’ai acheté ce loft. Elle s’occupait déjà un peu de moi quand j’avais mon ancien appartement, elle m’amenait des repas et faisait le ménage. Mais ici je lui avais réservé un endroit bien à elle, elle avait son propre chez elle comme ça, avec un autre accès, l’ascenseur de service. « Je vais aller boire un thé avec mademoiselle Sullivan, je compte sur vous pour superviser. » Je ne manquais pas son étonnement quand je mentionnais que j’allais boire un thé, mais en professionnel qu’elle était, elle se contenta d’acquiescer. J’allais ensuite trouver le patron d’Hela, il fallait bien le prévenir après tout. « Monsieur Stevens, je vous emprunte mademoiselle Sullivan, on part à la recherche de la peinture parfaite. Je vous laisse entre les mains de madame Morris. Ne nous attendez pas. » Pas un sourire, pas un merci rien, je lui avais parlé d’un ton sec, je parlais comme ça à la plupart de mes collaborateurs, une façon de leur faire comprendre qu’ils n’avaient pas le choix, ce qui était le cas. Je prenais les décisions que ça leur plaise ou non. J’embarquais donc Hela jusque dans l’ascenseur, je ne lui lâchais pas la main, je pouvais l’amener ou je voulais et faire ce que je voulais comme ça. J’étais le seul décisionnaire, je doutais que ça lui plaise mais si elle n’avait pas retiré sa main de la mienne c’est qu’elle ne devait pas avoir de soucis avec ça. Le temps passait lentement d’un coup, je lui lançais un léger regard amuser, elle n’avait vraiment pas l’air à son aise alors que moi je m’amusais comme un petit fou à la surprendre. Elle qui avait voulu jouer au jeu de qui choquera le plus l’autre, je pense que j’étais en train de gagné. Je sentais une certaine tension, surement que ça émanait de moi, elle était si attirante et je me demandais alors si elle n’avait pas quelqu’un dans sa vie. Après tout c’était fortement possible, et cette idée me déplaisait sans que je sache pourquoi, enfin si je savais, j’étais du genre possessif mais je n’avais aucune raison de l’être avec cette femme que je venais à peine de rencontrer. Heureusement pour moi l’ascenseur sonna la fin de sa descente, je marchais donc en direction de la sortie de mon immeuble, le portier me lança un sourire, que je lui rendis. Puis on était enfin dans la rue, je marchais peut-être un peu trop vite mais je n’y prêtais pas attention. Très rapidement j’entrais dans un café, qui se trouvait à deux pas de chez moi, je me dirigeais vers une table pour qu’on s’y installe. Très vite une serveuse arriva pour prendre notre commande, ils étaient rapides ici, on venait à peine de s’asseoir. « Je prendrais un muffin aux myrtilles si vous avez, si vous n’avez pas je prendrais alors aux fruits rouges. Et je prendrais à boire la même chose que la jeune femme. » Je ne lâchais pas Hela des yeux, attendant sa commande, j’étais pressé, mais de quoi ? D’apprendre à la connaître surement car si je l’avais amené ici loin de son patron et ses collègues c’était pour ça.

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J'avais toujours eu un problème avec les garçons. Parfois, cela venait de moi et d'autre d'eux. J'étais assez compliqué dans mon genre et c'était souvent ce défaut qui était le sujet des disputes. Pourtant, je ne demandais rien d'autre que d'être aimé... Devant moi, se trouvaient deux options, A : j'en demandais de trop -bien que je ne voulais pas de prince charmant, juste un gars bien pour moi, B : J'avais un sérieux problème et une remise en question était à prendre au sérieux. Pour l'instant, j'étais célibataire, pas de mec en vue, non, il rien que moi et mon boulot. Je n'étais pas si multitâche que ça, quand il était question de gérer deux aspects de ma vie. À vrai dire, il m'arrivait de patauger pas mal pour tout tenir en ordre. Je voulais donc me concentrer sur mes fichus cinq pourcent, sauf que les plans ont pour habitude de ne jamais se passer comme on l'espère, il a toujours un truc et là, ce truc, c'était cet homme, ce dieu grec au regard de glace et qui pourtant me rendait bouillante.

Je fus doublement surprise en à peine une petite minute. Je clignais des yeux plusieurs fois tout en me demandant si j'avais bien entendu ce qu'il venait de dire. Le rendez-vous ne pouvait pas attendre pour lui, c'était maintenant et il ne voulait pas perdre une seconde de plus. Une chose était sûre, c'était bien la première fois que je rencontrais un homme comme lui et je devais dire que j'aimais qu'il soit du genre à aller droit au but, sans perdre de temps. Une autre qualité à mettre dans la liste des préférences. « Je n'ai pas peur. » Soufflais-je tout en le regardant droit dans les yeux avant de me lever. Je savais me battre, donner des coups de pied bien placés et tout cela, je le devais à mon père qui m'avait appris le self-defense, quand j'étais une jeune adolescente. Bon certes, je n'étais pas non plus Xena la princesse guerrière, mais je connaissais le coup magique qui plie un homme en deux. Enfin, je déposais ma main dans la sienne, faisant naitre des émotions qui m'étaient alien. C'était plus que bizarre, mais j'adorais ça, cela me faisait sentir...en vie. Par la suite, je me contentais de regarder ce qui se déroulait devant mes yeux. Monsieur Grant appelant une employée de service pour le prévenir de son départ avec miss Sullivan aka la petite rousse à ses côtés qui avait encore du mal à croire ce qui se passait à l'instant, mais aussi devant ses yeux. Annabelle fut tout aussi surprise que moi par son annonce, comme ci, c'était la première fois que ce genre de choses arrivaient. J'échangeais un regard avec elle, lui offrant un petit sourire avant de suivre monsieur Grant, enfin, je n'avais pas vraiment le choix avec ma main dans la sienne. Tous les employés y compris mon boss me regardaient avec étonnement, mais Travis en était tellement bouche bée qui fit tomber son pinceau. À pour sûr, ils ne l'avaient pas vu venir celle-là.

Ma main ne quittait pas la sienne, mais quand on entra dans l'ascenseur. À vrai dire l'ambiance dans l'élévateur était assez...intime, électrique. Je restais sans rien dire, n'en revenant toujours pas que nous étions mains dans la main comme un couple alors que cela faisait à peine dix minutes que nous avions fait connaissance. Je me retrouvais à l'imaginer me poussant contre la paroi de l'ascenseur avant de poser ses lèvres sur les miennes, comme dans ses films romantiques. Je secouais ma tête, essayant de garder mes pensées sur le droit chemin. Pense à autre chose Sulli, penses à autre chose. Et puis le ding de la porte se fit enfin entendre à ma plus grande joie, c'était tellement intenable de rester dans un espace confiner avec lui juste à côté. Je soupirais et sortis après monsieur Grant, le suivant comme une idiote. Pourquoi je ne lâchais pas prise ? Pourquoi je continuais à laisser ma main dans la sienne ? Et la réponse était simple, parce que je n'en avais aucune envie et que cette proximité continuait à éveiller en moi les papillons. Une fois sortir de l'immeuble, je gardais le rythme marchant à ses côtés tout en évitant les piétons qui arrivaient en face. Nous remontâmes la grande rue, jusqu'à nous retrouver devant un petit café qui semblait prometteur. Une fois à l'intérieur, nous prenions place à l'une des tables, rompant le contact, afin de nous mettre face à face. Je repris le contrôle de main, elle était chaude alors que je la posais sur la table. Rapidement, l'un des serveurs arriva à notre table, il n'eut même pas besoin de demander ce que nous voulions commander que monsieur Grant lui expliqua déjà. Ce fut ensuite mon tour d'ouvrir la bouche. « Breakfast Tea en sachet, de l'eau chaude de côté ainsi que du lait, merci. » Ouaip, moi aussi, je savais ce que je voulais. Le serveur prit note sur son bloc et s'en alla, nous laissant enfin seul. Le regarde de monsieur Grant était posé sur moi, je n'avais pas besoin de le regarder, je pouvais le sentir. « Et bien, parlons boulot, monsieur Grant. Avez-vous d'autres exigences à ajouter à part vos nuances de gris ? » Demandais-je, tout en m'accoudant sur la table pour poser mon menton sur mes mains jointes. Après tout, on était là pour parler travail, non ?

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Hela ∞ Clark

The first time I ever saw your face

On se retrouvait dans ce petit café, pour être honnête c’était les premiers fois que je mettais les pieds ici, j’allais habituellement dans des cafés près de mon travail vu que j’y passais le plus clair de mon temps. Mais cet endroit était sympa, il n’y avait pas trop de monde à cette heure-ci et on pouvait être tranquille. Je l’observais pendant qu’elle commandait, elle essayait toujours de me montrer de l’assurance, elle était mignonne à vouloir montrer qu’elle était une femme forte et indépendante. Je la laissais commander ce qui allait être ce que j’allais boire, j’avais envie de grimacer mais je me retenais, après tout ce n’était pas non plus si horrible le thé, je préférais le café, j’avais commencé à en boire très jeune et je m’étais donc habitué. Le thé c’était plutôt pour les filles, ou pour quand j’étais malade et généralement je boudais face à ce breuvage, mais Annabelle me disait qu’elle me donnerait du chocolat si je buvais mon thé. En fait elle me faisait souvent du chantage, pour que je finisse ma soupe, pour que je me tienne bien dans la rue, il y avait toujours du chocolat à la clé et je le savais. Même quand j’étais triste son remède c’était un chocolat chaud avec une part de gâteau au chocolat. En grandissant j’avais remplacé le chocolat chaud par le whisky mais je n’avais jamais réussi à trouver mieux que son gâteau. Puis à peine le serveur parti elle commença à parler travail, je n’avais pas vraiment lancé ce rendez-vous pour ça à la base, je pensais qu’elle l’aurait compris. Si j’avais voulu parler travail je lui aurais proposé un café dans ma cuisine. J’avais envie de rire, moi qui lui avais dit qu’elle manquait de professionnalisme elle venait de me prouver le contraire. « Je préfère que vous me parliez de vous Hela. » J’adoptais mon sourire charmeur, en espérant la faire un minimum craquer, après tout elle semblait si sure d’elle parfois que c’était déroutant. Autant je la sentais complètement sous mon charme à des moments mais à d’autres non, elle soufflait le chaud et le froid. Je me perdais un peu face à elle. « J’aimerais en savoir plus sur vous. Après tout je ne croise pas des femmes peintres en bâtiment tous les jours qui la nuit sont des peintres. » J’essayais de me donner une excuse, alors que la seule raison était qu’elle me plaisait. J’avais du mal à me l’admettre mais oui elle était magnifique et je voulais avoir une petite chance. Surement qu’elle allait fuir en apercevant que j’étais un fou maniaque du contrôle qui est arrogant et qui n’aime pas qu’on le touche du cou à la taille. Mais pour l’instant elle connaissait simplement le côté je suis un PDG avec un grand loft ce qui était plutôt bien comme première impression, si on enlève mon arrogance du lot mais après tout j’étais comme ça et je n’allais pas m’en excuser. Ok ok, je pourrais être un peu plus gentil mais ça ne serait pas moi et j’avais appris à me connaître et à m’aimer plus au moins comme ça, on va dire que je me supportais et j’aimerais bien qu’elle me supporte aussi ne serait-ce que pour apprendre à la connaître et voir si elle est aussi intéressante qu’elle n’y parait.

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And it begins

"the first time ever I saw your face"

J'avais l'impression que tout allait vite. En à peine, vingt minutes, j'étais passée du stade : faire connaissance avec le nouveau client à boire un café avec un...un dieu vivant aux yeux de glace aka le client. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un dans son genre auparavant et je devais dire que c'était intriguant, cet homme était un mystère, une personne fascinante et il était loin d'être ennuyant. Je l'avais suivie sans rien dire, ma main ancrée dans la sienne le temps que l'on descende de l'immeuble et qu'on prenne place à une table dans un petit café un peu plus loin. Il ne m'avait même pas lâché dans l'ascenseur ou encore pour ouvrir la porte du building. Nous étions des inconnues pour l'autre et pourtant, on se tenait déjà là main. Je ne savais pas ce que je devais penser, mais je me doutais bien ,qu'il ne voulait pas un tête-à-tête pour parler du boulot. Sauf que je fis comme si c'était tout comme préférant jouer les innocentes pour comprendre ce que monsieur Grant me voulait.

À peine installés, qu'un vendeur s'occupa de notre commande. À ma grande habitude, je commandais toujours un Breakfast Tea de Twinnings, rien de plus ou du de moins. Je n'étais pas une adepte de la caféine même dans sa plus faible forme et je me demandais comment les gens pouvaient être addict à ce gout exécrable qu'avait le café. Bon, il m'arrivait de varier avec un chocolat chaud, mais c'était seulement l'hiver pour me réchauffer. Le thé a toujours été là dans ma vie, que je sois malade, triste, il n'y avait rien de mieux qu'une bonne tasse de thé avec bien entendu les petits gâteaux qui vont avec pour me remonter le moral.

J'avais dû faire face à tellement de moqueries de la part de mes collègues quand j'ai commencé dans le bâtiment, qu'à force, cela c'était transformé en un besoin de montrer de quoi j'étais capable. Et surtout faire comprendre que je n'étais pas une femme en détresse qui a besoin des autres. Quand on a un métier d'homme, forger son caractère est obligatoire si on veut tenir. Heureusement, j'avais déjà de l'expérience dans la matière grâce à mon paternel. Je n'attendis pas longtemps avant de commencer la conversation, faisant comme si nous étions là pour parler plus attentivement de la nouvelle décoration du loft de monsieur Grant. Il ne répondit pas à ma question, parlant directement du sujet principal de notre rendez-vous, moi. Je n'aimais pas vraiment parler de ma vie, il n'y avait pas grand-chose à en dire et beaucoup à garder secret. Je croisais les bras et les posais sur la surface de la table l'écoutant me dire qu'il voulait en savoir plus sûr moi. « Il n'y a pas grand-chose à dire sur mon sujet, mais j'avoue, je suis l'un de ces cas uniques. » Non pas que je jouais ma crâneuse, mais ce n'était pas tous les qu'on peut croiser une femme peintre en bâtiment. « Mais d'accord, je vous dirais des choses sur moi, si je peux en savoir sur vous aussi. » Ajoutais-je, un sourire amusé sur mes lèvres. Si je devais tomber dans ce petit jeu, je l'emporterais avec moi. « Une question à tour de rôle et que la vérité, rien que la vérité. » Le serveur arriva à peine avais-je fini ma phrase. Il déposa devant nous nos tasses de thé ainsi que le muffin de monsieur Grant. « Je commence. » Lançais-je, tout en plongeant mon sachet de thé dans ma tasse d'eau chaude. « Question simple, on vous a déjà dis que vous ressembliez à superman ? » Je soufflais sur mon thé pour le refroidir, les yeux posés sur le si joli visage de Superman.

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Hela ∞ Clark

The first time I ever saw your face

Parfois il y a des gens qui nous tombent dessus, on ne s’y attend pas et on ne sait surtout pas à quoi s’attendre en commençant à leur parler. Hela faisait partie de ces personnes, pleines de mystère que j’avais envie de découvrir, elle avait l’air d’avoir différentes facettes et je voulais les connaître dans le moindre détail. J’étais né atteint d’un grand mal, la curiosité et je n’avais jamais réussi à la soigner, j’aimais tout savoir d’une personne mais j’avais peur du retour, que cette personne découvre à quel point les ténèbres étaient en moi. Je n’ai jamais été qualifié de bonne personne, bien au contraire, j’avais essuyé les critiques, j’avais cru ce qu’on m’avait dit pendant longtemps et j’en croyais encore certaines. Après tout j’étais loin de l’homme parfait mais je n’avais jamais prétendu à un tel titre, j’étais plus humble que ce que je n’y parais. En réalité j’avais essayé d’être ce qu’on attendait de moi une bonne partie de ma vie, mais ça n’avait jamais fonctionné car ce plan avait des failles. J’avais fait fuir les amis, les amours et je m’étais retrouvé simplement seul avec seulement mon travail. Je m’en contentais, j’avais matériellement tout pour être heureux mais je ne me sentais pas aimer, surement des restes du début de mon enfance, je me croyais incapable d’être aimé. Après tout qui voudrait de moi, un fou maniaque du contrôle qui ne supporte pas qu’on touche son torse et qui ne s’engage pas et ne dit aucune de ses émotions. J’avais parfois souhaité être un sociopathe, pour ne pas ressentir cette empathie envers ma famille, pour pouvoir simplement être détaché de tout et tout le monde. Pendant longtemps mon seul plan avait été de fuir, de m’éloigner de tout le monde mais ça m’avait simplement aidé à m’enterrer dans une solitude sans nom. Maintenant le peu de personne qui essayer de s’approcher de moi et bien je les faisais fuir ou je gâchais tout, comme incapable de construire quelque chose avec n’importe quel humain. Je m’en voulais d’être ainsi parfois puis je me disais que c’était mieux pour les autres, j’avais trop fait souffrir au court de ma vie et si je n’avais pas d’attache je ne pourrais plus les faire souffrir, c’était logique. Cette peur d’être un fardeau, un poids pour les autres ne me quitter jamais. Si je racontais tout ça à mon psy il se ferait une joie de me recadrer, seulement même à lui je n’avais jamais vraiment osé confier ce genre de peur, enfin si mais de façon superficielle et rapide. Car l’admettre rendrait tout ça vrai, c’était une sorte de carapace, d’armure face aux autres pour éviter de souffrir. Mais Hela semblait pleine de vie, je ne savais pas si j’avais le droit de lui faire subir le courroux de Clark Grant, mais c’était plus fort que moi, j’avais eu besoin de tenter ma chance. « Je suis certain du contraire, vous semblez intéressante sinon je ne serais pas là. » J’arborais un ton neutre, alors que ma phrase était pleine de sous-entendus. « On verra ça dépendra de vos questions. » Je commençais à stresser légèrement, je n’aimais pas parler de moi, c’était quelque chose de difficile car je ne voulais rien dévoiler, mais j’essayerais de faire un effort, parce que j’étais trop curieux, je voulais en savoir plus sur elle alors si c’était le seul moyen j’étais prêt à tout. Alors qu’elle disait la vérité rien que la vérité j’avais envie de rire, sérieusement j’avais l’impression d’avoir quinze et de jouer à une question ou un gage. Je choisissais toujours les gages d’ailleurs. Puis elle posa sa question, un rire s’échappa de mes lèvres, Superman, c’était une première celle-là, c’était surement par rapport à mon prénom mais la comparaison s’arrête là. « Non généralement je suis comparée aux vilains pas aux super-héros. Puis je ne crains rien, je n’ai pas de kryptonique. » Bon si j’en avais pleins mais j’allais éviter de le lui révéler, je préférais jouer les mecs forts et virils, stupide je sais. Mais c’était à mon tour maintenant et je n’allais gâcher aucune question. « Parlez-moi de vos parents. » Je savais de source sure qu’en en apprenant plus sur les parents généralement on pouvait entrevoir une facette des personnes, après tout notre histoire fait de nous ce que nous sommes. Nos parents pour la plupart nous ont élevés et donc on leurs ressembles ou au contraire on suit le schéma opposer ça dépend des personnes.

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"the first time ever I saw your face"

Il me faut toujours du temps pour m'ouvrir à une personne. Je dois être sûr qu'il ou elle apportera quelque chose de bon à ma vie avant de le laisser entrer et de me dévoiler à lui. Oui, ce n'était pas de mon genre de raconter des choses sur moi à la première personne venue, du moins, c'est ce que je croyais. Comme dirait un certain bon homme dont je ne me rappelle plus le prénom : "la seule chose constante dans la vie, c'est le changement". Rien ne reste comme il est, cela se modifie et parfois, on ne s'en rend même pas compte. Mais j'avoue, que je n'avais pas vraiment envie de me dévoiler à monsieur Grant, qu'il sache à quel point, je suis une fille de ce qu'il a de plus banale, qui travaille juste entouré d'hommes. Il y a bien autre chose, mais mon coté sombre, il reste en moi, bien caché et à l'abri de tout et de moi-même. Mais je n'avais pas vraiment le choix, si je voulais en apprendre sur lui, il fallait que je réponds à ses questions sur ma personne. Qu'est-ce qu'il pouvait bien me trouver pour m'emmener boire un café alors que nous devrions être dans son loft, à travailler sur les murs à repeindre. Dans tous les cas, j'essayais de garder mon calme et de mettre ma timidité de côté, je voulais lui montrer l'image de la Hela forte et pas peureuse pour un sous de boire un thé avec un homme puissant comme lui. Il était juste un homme, juste un homme tout comme je n'étais qu'une femme et j'en restais là. M'interdisant de penser à autre chose que cette base sûre et solide, oui, j'enfouissais en moi les questions qui forceraient ma gêne, le premier point d'interrogation étant son titre de magna du business. Par contre, de son argent, j'en avais rien à faire.

Je préparais mon thé, me préparant mentalement à son inspection, enfin ce n'était pas comme s'il était de la gestapo et qu'il allait me poser toute sorte de questions saugrenue tout en projetant sur mes yeux la lumière d'une lampe. Oui, je le voyais mal me sortir la fameuse phrase « J'ai le moyen de vous faire parler » avec un petit accent russe ou allemand, au choix. Je pris la parole en premier, lui proposant un petit jeu. Bon d'accord, on avait plus vraiment l'âge, mais je voulais lui montrer qu'il n'était pas question de jouer à sa manière et que je n'étais pas du genre à être manipuler. Il me semblait qu'il était un peu nerveux, ainsi que curieux aux futures questions que j'allais lui pauser. Je ne commençais par quelque chose de simple, histoire de commencer sur une note légère. Ce mec avait un petit côté Superman, d'abord parce qu'ils partageaient le même prénom et aussi qu'ils avaient une certaine ressemblance. Je souris alors qu'il se mit à rire, il ne l'avait pas vu venir celle-là.

Je soufflais sur mon thé, déposant mes deux mains contre le mug pour les réchauffer. J'écoutais monsieur Grant, le regard poser sur lui alors que mon souffle refroidissait le liquide brouillant. « C'est vrai qu'avec votre carrière, vous avez un petit côté Lex Luthor. » Rétorquais-je en riant doucement. Mais je n'étais pas d'accord avec lui sur l'histoire de la kryptonique, tout le monde à quelque chose qu'il craint et qui l'affaiblit. « J'ai du mal à vous croire, chaque personne sur terre à sa kryptonique. C'est juste qu'elle a une forme différente pour tout le monde. » J'avais déposé ma tasse doucement sur la table, baissant mon regard pour le fuir. C'était à son tour d'en savoir un peu plus sur moi et bien entendu, il posa cette question tellement fréquente, quand il était question d'en savoir plus chez quelqu'un. « Et bien, mon père est un lieutenant de police à la retraite, quant à ma mère...j'avoue moi-même ne pas savoir la question. La vie de famille, ce n'était pas son fort, elle est partie quand j'étais gamine, depuis, c'est juste moi et mon paternel. » Je n'y allais jamais de main morte avec ma mère, j'en avais tellement contre elle qu'il m'était impossible de dire du bien de cette femme. À cause d'elle, ma vie a pris un horrible tournant. Bien entendu, je ne lui disais que le strict nécessaire, il n'avait pas besoin de savoir qu'elle avait repris contact, quand j'étais ado. Personne ne devait être au courant, c'était un secret lié à mon fardeau. Je touillais mon thé, continuant de regarder tout, mais pas lui. « À mon tour, je crois. » Lançais-je, tout en ajoutant du sucre dans ma tasse. « Quand est-il de votre famille, monsieur Grant ? Des frères et soeurs ? » J'osais enfin poser mon regard sur lui, faisant comme si de rien n'était. Je lui offris même un petit sourire confiant.

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Hela ∞ Clark

The first time I ever saw your face

La grandeur avait fait partie de ma vie alors que j’étais enfant, j’avais vécu la pauvreté et la misère avec ma mère puis j’avais découvert un monde où tout est à notre portée par la suite, j’aurais pu devenir un petit con qui croit que tout lui ait dû et pourtant je n’avais jamais oublié les débuts de ma vie. C’était stupide dans le fond, aujourd’hui j’étais maître de mon monde, j’avais accès à tout mais je n’aimais pas y faire attention, je préférais rester chez moi à travailler plutôt qu’aller dans des soirées mondaines. Je m’étais créer une carapace impossible à briser, certaines femmes avaient essayé, cherchant à être la personne qui allait me faire changer, tentatives peu concluantes. J’étais toujours resté froid et insensible, rejetant toute forme d’amour. D’après mon psychologue c’est car j’avais manqué d’amour enfant et je n’arrivais pas à l’accepter aujourd’hui, il avait surement raison, de toute façon il était l’un des seuls à me dire les choses. Je ne me voyais pas réellement dans une relation pour être honnête, j’avais l’impression que ce n’était pas fait pour moi et que je n’étais pas fait pour l’amour non plus, oui c’était surement un beau sentiment mais dans le fond je n’avais jamais ressenti quelque chose de fort pour une femme à part de l’attirance. Vous me voyez peut-être comme un extraterrestre mais je vous jure je n’ai rien à voir avec E.T., peut-être plus tard avec les rides. J’avais lu à propos de l’amour, soit disant un sentiment fort, le cœur prêt à exploser, ces papillons, mais il y a un monde entre la théorie et la pratique. Je n’en avais pas envie, j’étais bien seul et je ne me rendais pas compte de son effet pesant pour l’instant, peut-être plus tard mais pour l’instant je me plongeais dans le travail et toutes sortes d’activités. Hela pensait que j’avais une faiblesse, j’en avais des tas mais je n’allais pas lui dire, puis de toute façon elle ne les connaitrait jamais et je n’étais pas vraiment du genre à parler de ma vie et mes démons enfouis a un premier rendez-vous. Vous imaginez le truc, ouais j’ai été battu par mon beau-père, ma mère est une folle et je ne supporte pas qu’on me touche le torse, ou même qu’on entreprenne un quelconque contact physique sans que j’en donne la permission. « Mademoiselle Sullivan les vilains n’ont pas de kryptonique … » La seule ‘faiblesse’ du vilain à la limite était son envie de pouvoir et de domination mais je ne voyais pas ça comme une faiblesse bien au contraire. Le contrôle était une chose importante pour moi, j’en avais besoin, c’était quelque chose de vital. Elle abordait le sujet de la famille, c’était logique je lui avais posé une question sur ses parents. C’est surement stupide pour les autres mais j’aime entendre parler les gens de leurs parents, généralement ça nous en apprend beaucoup sur eux. Par exemple Hela était proche de son père, d’où son métier surement. Le fait qu’elle ne parle pas vraiment de sa mère me donnait l’impression qu’elle cachait quelque chose sur cette dernière. Je ne pouvais pas la blâmer. « J’ai une demie-sœur et un demi-frère. Je suis l’aîné. Même père mais pas la même mère. » Je débitais ça sans aucun sentiment, j’aimais ma famille mais je détestais devoir dire que nous n’avions pas la même mère car nous étions une famille soudée, ma belle-mère n’était pas ma mère et n’avait jamais cherché à prendre son rôle mais je m’entendais bien avec elle et nous étions plutôt proche. J’avais grandi avec cette famille, même si je ne m’étais pas toujours senti à ma place, je savais que si j’avais besoin nous serions tous soudés. « Un petit-ami ? » Autant savoir dès le départ si elle avait quelqu’un ou pas, je n’étais pas vraiment friand des femmes déjà en couple même si elles en demandaient généralement beaucoup moins.

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"the first time ever I saw your face"

Je craquais l'emballage du petit biscuit qui allait avec mon thé tout en pensant à ma famille. Il n'y avait que deux personnes que je prenais en tant que tel, mon père qui m'avait élevé seule après que ma mère nous ait abandonnées pour d'autres horizons et ma meilleure amie que j'avais connue à l'université et qui était pour moi, la soeur dont j'avais toujours rêvé et que je n'avais jamais eu. C'était tout, il n'y avait personne d'autre qui comptait autant pour moi et à vrai dire, cela me suffisait, car je savais qu'aucun des deux ne me décevraient et que peu importe ce qui se passerait sur le chemin qu'était ma vie, je savais qu'il serait à mes côtés, offrant conseils avisés et épaule pour pleurer. Il m'arrivait de pensée à ma mère parfois, je me demandais comment elle faisait pour vivre comme ça, loin de sa propre fille et de l'homme qu'elle avait aimé au point de lui dire oui devant l'autel. Elle devait se sentir seule à un certain point et je savais bien qu'elle essayait de remplir ce vide à coup de nouveau petit ami fortuné et de bijoux en tous genre qu'elle pouvait s'offrir grâce à son second divorce. Peut-être que c'était pour le mieux, qui sait comment j'aurais tourné avec elle à mes côtés ? Une pimbêche fana de la mode ou encore le portrait craché de cette femme ? Rien que d'y penser, je ne peux pas m'empêcher de grimacer, comme la maintenant. Oui, mon nez se fronça tout comme mes sourcils, c'était comme ça à chaque fois. Je secouais doucement la tête, écoutant monsieur Grant, ajouter que les vilains n'ont pas de kryptonit. Oui, j'étais en train de boire un thé en compagnie d'un homme d'affaire beau comme un dieu et l'un de nos sujets était le même que celui que deux gamins âgés de sept ans peuvent avoir. « Hmmm si vous le dites.» Lançais-je sur un ton nonchalant, tout en trempant le gâteau dans mon thé avant de croquer dedans. Je n'étais pas du même avis que monsieur Grant, mais je me voyais mal lancer un débat sur la chose, on était loin d'avoir dix ans. Bien que je n'étais pas contre à l'idée de lui montrer mon point de vue sur ce sujet. Kryptonit une métaphore pour définir un point faible, personne n'était de marbre, personne. « Je ne vous vois pas pour autant comme un vilain. Vous êtes plus un Superman qu'autre chose. » Ajoutais-je, tout en basculant doucement ma tête sur le côté tout en l'analysant. Oui, ses cheveux bruns, ce regard bleu azur, ce physique...un Clark Kent tout craché.

Je continuais de grignoter mon biscuit, seule chose de solide que j'arrivais à faire passer à cette heure de la matinée. Je n'étais jamais du genre affamé dès le réveil. Les questions commencèrent, enfin cela ressemblait plus à une interrogation qu'autre chose et j'avais l'impression de passer un genre d'interview. Premier point, la famille, bien entendu. Cela commençait toujours comme ça. Je lui fis un petit résumé de mon entourage, passant légèrement sur le fait que je ne voyais plus ma mère depuis des années et que mon père m'avait élevé. Je l'écoutais alors qu'il me faisait le résumé de sa famille. Il avait dit ça d'une manière....presque froid et rapide, du genre emballer et peser. Il n'était sûrement pas du genre à parler de ce genre de sujet, après tout il faisait dans les affaires, ce genre de question ne faisait pas partie de sa vie professionnelle. « Un petit ami ? » Surprise, je levais ma tête pour poser mon regard sur son si joli visage. Je cachais un léger sourire en apportant le bord de mon mug à mes lèvres feintant de devoir souffler dessus pour refroidir le liquide alors que celui-ci était maintenant à la bonne température. « Célibataire, vous ? Je suppose que certaines femmes n'ont pas de mal à se jeter à vos pieds. » Et bien entendu, l'image de ma mère me revint en pleine tête.

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The first time ever I saw your face {Superman

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