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 Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »

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Nadja Kitaëv
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MessageSujet: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyLun 24 Fév - 19:06

Je te vends mon âme, fais de moi ce que tu veux… 


« Vous souhaitez donc acquérir le tableau n° 465, c’est cela ? » Un signe de tête, alors que l’homme semble fébrile à l’idée de réaliser une nouvelle vente. Les tableaux de l’homme qu’il expose aujourd’hui semblent partir aussi rapidement que des petits pains. Peu étonnant. Ceux qui possédaient du goût savaient reconnaître le talent lorsqu’ils le voyaient… Et la jeune femme rousse à qui il tendait les papiers pour conclure l’affaire, semblait être de ceux-là. « Je prendrai aussi le 277, s’il n’est pas réservé. » glisse t’elle sous un sourire et un accent qu’il ne reconnaît pas encore. « Je vous ajoute cela. Ce qui nous fait donc un total de… 5477$. Comment souhaitez-vous régler Mademoiselle ? » La somme est exorbitante, pourtant, il semble que la Russe se fiche de payer une telle somme, que rien ne saurait la faire reculer dans son désir d’achat. Inconsciemment pourtant, elle sait que c’est trop, que c’est bien plus que ce qu’elle devrait dépenser en un mois… Hélas, en une journée, l’ennuie et son besoin compulsif d’acheter ont fait grimper la note totale de ses dépenses. Si elle en est consciente, elle ne le montre pas encore, ne se contentant que d’esquisser un sourire poli, avant de rectifier les propos de son interlocuteur. « Madame. Un chèque vous conviendrait-il ? » Bien sûr qu’il fera l’affaire. Il y a de quoi faire sur le compte sur lequel est déposé chaque jour le fruit du labeur de son époux. Pour un peu, en éprouverait de la honte d’user et d’abuser ainsi de cet argent qui ne lui appartient que par le biais du mariage… si la relation entretenue avec le dit mari était toute autre. Son manque d’attention, sa détestable façon de la délaisser dans un coin étaient deux arguments suffisants pour qu’elle se venge de la plus basse des façons. Ça, en plus de l’écœurement que lui infligeaient les murs de cette villa, dénudés de toute touche de personnalité. À n’en pas douter, le manque de goût d’un homme autrefois célibataire. L’appel au secours de trop qui l’avait obligé à momentanément mettre de côté son égoïsme personnel pour s’occuper de cette maison qui était désormais sienne. En une matinée, elle avait eu le temps de se replonger dans le passé, croquant le salon à la manière de la décoratrice d’intérieure qu’elle aurait put être, première pièce qu’elle souhaitait totalement réaménager. Plusieurs idées en étaient ressorties, certes, et ne doutait nullement qu’il lui faudrait passer par son cher et tendre pour obtenir un avis, même peu constructif, pour obtenir un semblant d’information sur ses goûts. Une peine perdue lui semblait-il, qu’elle ne voulait toutefois pas encore reconnaître, pas après cinq mois de mariage. Si on peut appeler cela ainsi.

Signant finalement les papiers, elle ne tarda pas non plus à signer sans la moindre hésitation le chèque pourvu de la dite somme. Pas de regrets, juste un énorme poids en moins sur sa conscience. Pour l’instant. « Nous avons du personnel qui peut vous livrer dès ce soir si vous le souhaitez. » Excellente nouvelle ! De toute manière, elle ne se voyait pas déménager les tableaux seule, et de surcroit, voulait constater d’un aperçu sur le dit mur du salon. Même encore dénué de couleurs, même avec l’absence de tout ce qu’elle avait prévue pour l’endroit. Elle a cet espoir que cette vision lui en apportera une autre. N’y pense pas tout à fait, alors que le quinquagénaire se fond en politesse, ne récoltant finalement qu’un autre sourire de la rousse, qui déjà s’éloigne, le regard s’attardant sur un tableau qu’elle a déjà observé mais attire une fois de plus son regard. Elle sait pertinemment qu’elle ne l'acquerra pas, question de principe. Pour autant, tente d’y trouver le message codé que tout artiste tente de faire passer dans une œuvre d’art. Tuer le temps, c’est bien tout ce qu’il lui reste à faire, en attendant que la galerie ferme ses portes, ce qui ne saurait tarder du reste, que l’on vienne lui dire où livrer la marchandise commandée. Un homme passe à ses côtés, s’y installe même, sans qu’elle ne daigne lui accorder plus d’attention. Elle n’a pas besoin de laisser son regard trainer sur lui, de l’observer de fond en comble pour dire combien il gagne. La bague au doigt, elle s’est lassée de ce jeu-ci, bénéficiant d’une sécurité financière qu’elle n’aurait pas imaginée plus tôt. Et s’il lui arrivait de regretter sa décision, ce soupçon de remords disparaissait sitôt son regard se portant sur le mari en question. Elle aurait put tomber sur pire, sur plus idiot, sur bien moins pourvu. Et pourtant, en cet instant, il lui semblait qu’elle n’était pas pressée de rentrer, de le retrouver, commençant finalement à prendre conscience du résultat des courses. Pas de pseudo-tendresse ce soir, elle allait certainement se heurter à un mur de glace ou pire un volcan en ébullition prêt à exploser. La contrariété dut se lire sur son visage, car enfin l’homme à ses côtés s’agita, l’accosta… pour mieux flirter avec elle. L’artiste.  

Nuit avancée, heure tardive, alors qu’elle quitte sa voiture, ramassant les quelques paquets qu’elle a soigneusement cachés dans le coffre. La plupart contiennent des vêtements, pour elle, un paquet pour lui. Le reste ne contient que des bibelots, des objets destinés à la décoration prévue pour la pièce à laquelle elle vient de s’attaquer. Rien de très expansif, ni de trop coûteux. Le pire est à venir, dans la camionnette qui l’a suivie. Sans le moindre remord, le visage impassible, elle pénètre enfin dans la villa, ses talons claquant au sol, sa voix glissant mille recommandations aux livreurs qui portent ses nouveaux biens. « Posez-les dans le séjour. Merci. » Ses propres paquets ? Elle les pose sur la table du salon, son regard croisant bientôt l’acier de son conjoint. Si elle n’esquisse qu’un vague sourire, elle sait à son air quel sera leur sujet de conversation, ou de dispute de cette soirée. Fierté oblige pourtant, elle ne montre rien, ne se contentant que de se diriger vers lui pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, délicieuse actrice devant un public qui n’a pas besoin de savoir que la comédie est l’un des jeux favori du couple. « Je vous remercie messieurs, passez une bonne soirée ! » Paroles en l’air alors qu’elle raccompagne les fameux hommes, ne se retournant sur le sien qu’une fois la porte fermée, se débarrassant de ses chaussures pour mieux appréhender le sol. Et lorsqu’enfin ses prunelles se reposent sur les siennes, ce n’est que pour composer une mine interrogatrice, attente de la suite certainement. Oui, elle reconnaissait qu’elle avait poussé le bouchon loin, sans jamais vouloir le clamer haut et fort. N’est-ce pas le but de sa propre vendetta ? Que l’homme qu’il est se remette un instant en question pour mieux appréhender les besoins de sa femme ? « Bonne journée ? » Osa t’elle finalement, lèvres étirées en une douce moquerie, se dirigeant vers ses sacs qui lui donnent l’envie de vomir.
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Nikolaï Kitaëv
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyLun 3 Mar - 23:09

La même foutue ligne, la même foutue page

Elle le rendait simplement fou. Trop souvent, il se demandait ce qu'il lui avait passé en tête, pourtant peu de femmes auraient voulu le prendre pour mari. Elle, parfaite petite chose qu'elle était. Il l'avait voulu et il avait pu parfaitement l'avoir avec l'argent. Ils avaient besoin l'un de l'autre, pour plusieurs raisons. Il avait besoin d'elle pour se présenter, juste par simple figure, surtout quand il était question d'endroit où il fallait parler d'argent. Une femme à son bras, c'était toujours mieux, questions d'image. Reste que la belle rousse était en train de le rendre fou. S'il était le seul à être apte à a remettre à sa place, elle était la seule à lui faire autant perdre patience. La rendre fou à balancer son argent par les fenêtres, que ce soit pour des meubles, pour décorer, pour des vêtements ou quoi que ce soit d'autre. Il était amplement généreux avec sa femme et il y a des limites qu'elle se devait de ne pas atteindre, quitte à se faire couper les vivres, sa carte ou peu importe quoi. Le russe était assez influent pour ne pas devoir lui donner la plus grande partie de ses biens lors d'un divorce, surtout dans cette ville. Il fallait pas qu'elle pousse son mari à bout, parce qu'il était le genre d'homme à agir sans penser et les sentiments ou la culpabilité ne le rongeaient pas, quitte à laisser la jeune femme dans la rue, sans ce luxe qu'elle aimait bien trop avoir. C'était facile de jouer avec elle. S'il le voulait vraiment, elle lui compliquerait complètement dans la vie, mais son caractère l'allumait et il aimait prendre sa place de dominant dans leur couple. Nikolaï n'avait pas de temps à perdre pour les centaines de prise de tête qui prenait place entre eux. Son travail prenait la plus grande partie de son temps. La gestion du club, ce qui lui procurait pas mal d'argent et celle-là de son trafique de femmes. Le russe avait déjà amplement à faire dans cette partie de sa vie, il n'avait pas besoin de devoir gérer sa vie personnelle, les dépenses excessives de sa femme. Il savait qu'elle faisait cela pour se venger, pour avoir cette foutue attention qui ne prenait pas la peine de lui accorder.

Las, il se rendait chez lui. Il n'en pouvait plus de devoir géré les femmes qui tentaient de lui prendre la tête et les hommes prêts à tout pour se glisser entre les cuisses chaudes de ses filles. Pourtant, il était particulièrement bien organisé, dans le terme de son travail. Son argent lui était précieux, comme pour sa femme qui y mettait trop souvent son nez depuis qu'ils étaient officiellement ensemble. La porte de sa demeure se poussait, le silence était bien pesant, ce qui était étonnant avec la demoiselle qui vivait avec lui. Va savoir pourquoi ils avaient décidé de vivre ensemble et pourquoi elle dormait dans le même lit que lui. Surement qu'elle n'avait pas envie de vivre dans un petit appartement miteux quand elle pouvait avoir un manoir luxueux, qu'elle s'amusait à refaire de façon trop féminine. Il n'était pas question pour lui de se mettre à faire de la décoration, il n'en avait rien à faire de l'allure de sa demeure. Elle était grande et bien vide. Sa femme s’était mise en tête de revoir la décoration, de faire à sa tête et de mettre un peu de couleur. Qu'importe, si cela pouvait l'amuser, mais qu'elle n'abuse pas sur les dépenses. Pour le moment, le calme régnait en maître et le silence lui faisait un bien fou. Il passait la plus grande partie de son temps à son travail, la musique, les cris, les femmes, un peu de silence ne lui faisaient pas de mal. Il se prit un verre de vodka, étant russe, il adorait ce genre d'alcool. Un peu de détente. Un peu de silence.

Ce ne fut pourtant pas long avant que la porte se fasse entendre et qu'il puisse poser son regard sur sa femme. Des paquets. Encore des paquets. À chaque fois qu'elle mettait le pied dans la villa, c'était pour faire entrer de nouvelles choses qu'elle venait de se procurer. Un soupire passa entre ses lèvres alors qu'il prit une gorgée de son verre. Le russe n'avait pas l'âme d'un romantique ou d'un mari prêt à tout pour celle qu'il aime. C'était loin d'être le cas. C'était simplement autre chose. Nikolaï laissa la demoiselle faire son manège, jouer ce jeu qu'il voulait qu'elle joue, c'est pour cette raison qu'elle était sa femme. Une fois que les livreurs furent disparus, il laissa son regard observer ce qu'elle venait d'acheter. Ce genre de chose le rendait complètement indifférent. La décoration. « Comme toujours.» Comme si cela importait réellement la demoiselle. Il prit une autre gorgée de son verre, se détournant pour mieux observer sa femme. « Qu'est-ce que tu es encore en train de faire dans ma demeure?» Il lui demandait. Foutu ton las et indécent qu'il employait la plupart du temps, ca ne devait pas être agréable de parler avec lui.
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Nadja Kitaëv
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyMer 5 Mar - 21:41

Elle aurait put jouer un peu plus la comédie, pousser cette dernière à son paroxysme, conserver ce semblant d’attention qui lui était donnée… Elle n’en fit rien toutefois, portant son attention sur les paquets, trop nombreux et pas assez encore. Quelque part, elle en était écœurée… Sa conscience d’antan parvenait parfois à faire surface, pas assez longtemps toutefois, disparaissant à l’instant même où son regard bleu venait se porter sur les fameux achats. Comme en cet instant, alors qu’elle n’écoutait que peu l’homme, ce mari, lui adressant la parole, répondant tout simplement à sa question. Au fond, s’attendait-elle même seulement à ce qu’il réponde ? Homme taciturne que voilà. Comme toujours. Telle était la réponse. La sienne ne saurait être différente s’il prenait seulement la peine de lui demander. L’ennui, encore et toujours, l’incitant à dépenser, encore et encore, à combler ce manque d’activité, ce besoin mortel d’acheter, toujours, comme par peur de manquer plus tard. Si encore ses achats étaient destinés à être utiles, hélas, ils ne l’étaient que très peu. Elle s’en rendait bien compte en l’instant, tandis que ses mains extirpaient des sacs ses nouvelles trouvailles. Que du cher, de l’inutile, du semblant. La moitié ne serait certainement pas même exposé dans la pièce à laquelle ils étaient destinés. Qu’importe. De toute manière, c’est elle qui décidera, elle qui décorera l’endroit. À ce propos… Le ton las et ennuyeux de son époux vint se faire entendre, l’extirpant de son observation écœurante. Ce ne fut qu’un simple sourire qui vint marquer ses lèvres, quand son regard chercha le sien, s’aventura le long de sa silhouette. Oh, il était toujours plaisant d’observer, de détailler la carrure de cet époux ne portant que le nom. Oh pour sûr, elle était bien tombée avec lui : beau, bien bâti… Quel dommage qu’il soit si… « Grincheux, le retour. » Oui, Grincheux, tout comme le nain de Blanche-Neige, un surnom certainement bien trouvé, et qu’elle trouvait lui aller à la perfection. C’était bien moqueur, et cela faisait bien cinq mois qu’elle le surnommait ainsi. Qu’importe que cela lui plaise ou non.

Délaissant la table, elle se dirigea vers lui, pas le moins du monde avec cette optique de le charmer, d’attendrir son caractère. Inutile, se contentant seulement de lui dérober son verre pour en absorber une gorgée. De la même origine que lui, il allait de soi que la vodka demeurait sa boisson favorite, bien qu’elle trouva toujours dommage que celle-ci n’en soit qu’une vague copie, bien moins forte que celle de leur propre pays. « Un jour, il faudra en faire importer de là-bas. » Laissa t’elle entendre, lui rendant le verre. Il y avait longtemps qu’elle n’avait plus évoqué le nom de sa patrie, encore moins sa famille. Un secret, une honte qu’elle comptait bien garder pour elle. Chacun ses secrets après tout. « Qu’importe. Je comptais seulement faire venir un décorateur pour le salon. Ces murs aussi froids que toi, c’est à m’en donner la chair de poule. Je pensais donner un ton un peu plus chaud. Qu’en penses-tu ? » Lui demander son avis. Était-ce bien utile au fond ? Elle doutait qu’il le fasse, qu’il l’envoie paitre ailleurs, plus particulièrement pour la pique lancée à son encontre. Mais voilà qu’elle s’éloigne de lui, se dirige vers ce que les livreurs lui ont déposé il y a quelques minutes. Les tableaux qui seront sans aucun doute les responsables de la colère de son époux. Défait les paquets, et observe ces derniers. « Tiens, je pensais mettre celui-ci au dessus de la cheminée. » Doucereux, voilà bien le ton employé, éludant d’ores et déjà la question du prix, de la dépense occasionnée. C’est bien la question qu’elle craint, plus que jamais… Sans doute parce qu’elle n’a pas l’habitude qu’on la lui pose.

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Nikolaï Kitaëv
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyJeu 13 Mar - 2:52

La même foutue ligne, la même foutue page

C'était un jeu malsain entre eux. Un jeu à même de les rendre fou, de faire perdre le semblant de raison qu'il pouvait rester à Nikolaï. Demander le divorce serait surement le meilleur geste à poser, mais il ne le faisait pas. Aucunement envie de chercher une autre femme, surtout qu'elle risquait de ne pas lui plaire. Sa femme était séduisante. Sulfureuse rousse au corps des plus attrayant. Le russe n'avait nullement envie de devoir voir une femme qui ne tombait pas dans ses cordes. Parfois. Parfois, elle savait se montrer agréable, cessant cette petite guerre qu'elle lui menait. Guerre qu'elle menait dans un but qui lui était totalement inconnu. Ce petit jeu qui le rendait de plus en plus fou. Entre les mots blessants, les coups bas, la violence à même de la faire se ployer et les échanges physiques plus que prenant, cette relation avait tout de déstabilisante. Instable. Malsaine. Elle. Elle qui n'aimait pas ce métier, ce qu'il faisait. Ça n'avait rien de glorieux. Jouer des femmes. De leur état. De ce statut. La femme qui avait voulu tenir tête à l'homme. Ce n'était pas dans son mode de vie. Il les faisait danser. Ouvrir les cuisses. Aucuns remords. Son passé tortueux l'avait rendu fou, réduisant à néant la moindre parcelle d'émotions qui pouvait se trouver en lui. Une vie. Un simple corps empli de sentiments purement néfaste et malsain. C'est ce qu'il était. Encore une fois, elle se perdait dans ce petit jeu qui ne cessait entre eux. Il était las. Arrogant. Impatient. Son envie de lui faire comprendre qu'elle ne pouvait pas faire seulement à sa tête était bien présente et ce n'est pas avec de belles paroles qu'il lui ferait comprendre les choses. S'il semblait indifférent, ce n'était que le masque de marbre apposé sur son visage. Que cette façade impénétrable qu'il affichait jour après jour. La seule apte à le rendre fou, à lui faire perdre ce calme glacial, à faire tomber cette façade. Peut-être était-ce l'une de raison de sa présence dans sa vie. Il ne voulait pas d'une femme incapable de dire son point, incapable de se montrer imposante quand il savait besoin d'elle. Elle était une couverture pour lui. Jouant des charmes qu'elle possédait amplement pour le blanchir et pour calmer les quelques soupçons qui pouvait planer sur lui. Il y en avait.  

Un soupir passa entre ses lèvres. Elle avait le don de l'exaspérer. De le rendre impatient et complètement fou. La rousse faisait ressortir ce mal qui le rongeait, le poussant à bout. « Dépensière compulsive. Ce n'est pas un retour. C'est interminable.» Nikolaï n'avait pas les connaissances des contes de fées, il n'y avait pas de référence à quoi que ce soit. Ce n'était rien d'autre qu'une réalité qu'il lui lançait en plein visage. Il quitta le visage de sa femme, laissant ses iris sombres divaguer sur les paquets qu'elle venait de rapporter. Allait-elle finir par cesser les dépenses futiles? Surement pas. Elle s'approcha. Il observa sa femme, laissant son verre filé d'entre ses doigts. Elle avait raison. Cette copie était futile et il allait s'en contenter pour la soirée. Un rire passa entre ses lèvres, reprenant le verre qu'elle lui avait subtilisé un moment plus tôt. « Je ne vois pas qu'est-ce que tu attends pour le faire. Ça ne serait qu'une bonne raison pour dépenser mon argent une fois de plus.» Haussement d'épaule de sa part, il attrapa sa bouteille de vodka pour emplir son verre à rat bord. Une nouvelle gorgée de cet alcool qu'il appréciait à moitié maintenant qu'elle avait fait référence à leur vodka, celle de la Russie. Nikolaï n'avait pas bougé de sa place depuis l'arrivée de sa femme, se contentant d'observer ce qu'elle faisait. Sa femme déplaçait déjà de l'air pour d'eux. Il leva les yeux au ciel pendant quelques secondes avant de reposer son regard dans le sien. « Je ne suis pas décorateur, sinon tu n'aurais surement pas besoin de le faire et ça me semble totalement futile.» Il marqua une pause avant de reprendre. « Tu devrais peut-être te prendre une maison et la décorer à ta guise.» Invitation à ce qu'elle parte. Invitation très claire. Être dans un autre endroit serait surement encore pire que de se retrouver avec lui. Une autre gorgée. La vodka ne lui faisait plus aucun effet avec le temps, c'est pratiquement ce qui lui coulait dans les veines. Le but de la jeune femme était de faire perdre patience à son tendre mari. Elle jouait avec ses nerfs. Comme toujours. Comme trop souvent. Il s'approcha d'elle, délaissant ce verre tant apprécié quelques instants plus tôt. « Combien pour cette..» Il attendit avant de reprendre. « Chose?» L'art. L'art était toujours trop dispendieux, sans raison. Nikolaï ne comprenait rien à l'art. Pour lui, il n'y avait que cette rage, que les formes gracieuses des femmes et la beauté de leurs traits. La fusion des corps.
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyLun 17 Mar - 20:48

À n’en pas douter, elle finirait malheureuse au possible, certainement à l’image de sa génitrice. Seule, isolée dans une réalité néfaste, à reproduire le schéma familial. Au pire, alcoolique et droguée, au mieux… Au mieux, elle n’en savait strictement rien. Et cette idée semblait encore bien loin de vouloir faire son chemin. En l’instant, la jeune russe en était encore au stade de l’espérance, à prier une quelconque entité pour que son époux lui accorde de l’importance, de l’attention, si minime soit-elle. Elle espérait chaque jour qu’il esquisse un geste capable de résoudre les problèmes qu’elle n’avait de cesse de créer. Douce enfant naïve qui rêve encore d’être sauvée. Enfant, c’est bien ainsi qu’elle ne cessait de se comporter, accomplissant bêtise sur bêtise, problème sur problème pour l’attention quémandée. C’était tout ce qu’elle souhaitait. Au lieu de ça, elle ne récoltait jamais rien, pas même un regard intéressé. Foutaises que ce mariage, manque de jugeote que d’avoir accepté. L’argent ne ferait pas tout, ne comblerait qu’une partie de cet égoïsme, ce besoin viscéral. Parfois, oh oui parfois, elle cessait de jouer les filles gâtées, se faisant cajoleuse sans demander un retour, laissant ses lèvres se faire douces et taquine pour un but plus tendre, à même de mener à l’acte de chair, à honorer leur union. En d’autres instants, elle savait se montrer passionnée, conduisant son homme à se faire possessif, à prendre l’ascendant sur elle… à la faire vibrer entière, à lui faire oublier le pourquoi elle se plait à le tourmenter. Elle ne l’en chérissait que plus, virant de haine lorsqu’il osait porter la main sur elle pour la faire plier, lorsqu’il lui jetait ce regard de la même trempe pour l’effrayer. Elle le haïssait de ne pas être l’homme qu’elle cherchait, d’être celui-là qui n’exultait que de noirceur et d’ondes négatives. Elle détestait son travail, et pas seulement parce qu’il ne se souciait pas des filles qu’il exploitait, mais par peur de finir elle-même dans ce harem de putains sans valeur et sans espoir. Piégée, elle l’était, craignant son époux autant qu’elle se plaisait à le défier, tirant sur la corde, se rapprochant inéluctablement de la limite, tentant d’arracher quelconque réaction à cet époux distant. Jamais en public pourtant, se montrant telle une épouse parfaite, profitant de ces instants pour voler des baisers à son époux, éveillant l’intérêt des autres hommes sur elle, et rien qu’elle, de sorte à ce qu’il soit couvert, que l’on ne doute jamais de sa bonne foi. Service rendu pour peu de choses en retour.

Alors la rousse s’octroyait elle-même ses récompenses, fielleuse et acharnée, n’esquissant qu’une douce moquerie à sa rétorque, n’acquiesçant que d’un vague mouvement d’épaules. Sans aucun doute avait-il raison, pour autant, elle n’irait nullement le clamer à voix haute, ne se contentant que de s’approprier les lieux qu’elle abhorrait et dans lesquels pourtant, elle se sentait pratiquement chez elle. « Hmm. À ta guise, amour. » Si elle s’en moquait ? À peine, ou en était-elle arrivée à le considérer comme cause perdue. Nul doute qu’elle était en passe d’abandonner à le rendre heureux. Cause perdue un jour, cause perdue toujours… Pas pour autant qu’elle allait le laisser détruire sa vie, la plonger avec lui dans cet enfer dans lequel il semblait se complaire, se nourrissant d’obscurité et d’alcool bon marché. « Oh, non. Je te laisse gérer ce genre d’affaires… Je suis persuadée que tu sauras bien mieux conduire cette dépense que moi. » Comme quoi, qu’il ne vienne pas dire qu’elle ne faisait que dépenser, ne se contentant finalement que d’orienter ses choix, de l’inciter à comprendre le pourquoi elle dépensait pour certaines choses. Question d’apparence pour la plupart. Comme pour cette nouvelle note s’ajoutant à toutes les précédentes. Une raison, pas des moindres, qu’elle n’était pourtant pas en passe de lui révéler maintenant. Rien n’est jamais réellement fait au hasard avec Nadja, jamais. Banalités échangées, elle ne put que rouler des yeux au ciel, avant d’opter pour une attitude ennuyée, jusqu’à finalement tourner violemment la tête vers lui pour sa remarque, ô combien déplacée. Une invitation à partir, qu’elle n’avait pas put manquer. Son regard céruléen s’assombrissant, les affres de la jalousie venant bientôt se greffer, quand elle ne semblait pas voir d’autres explications possibles. « Et laisser d'éventuelles putains errer dans les couloirs de cette maison et détruire MON mariage ? Plutôt crever. » Leur mariage n’étant basé que sur les apparences, jamais, grand Dieu, jamais elle ne laisserait une quelconque femme se mettre en travers de son chemin, pas au risque de le perdre, d’être la risée du voisinage. « Tu voulais une épouse ? Tu l’as, et ça inclus le fait de vivre avec toi, de partager ton lit, et de baiser avec toi. Une dispute de temps à autres pour que nul ne s’y trompe. » Comme en cet instant, alors que la colère lui colore déjà les joues. Elle n’avait pas l’intention de céder aussi facilement, désireuse certainement de passer une bonne soirée. Au lieu de ça, la voilà sur cette pente glissante, son visage se tournant de nouveau vers le tableau qu’elle déteste déjà. Elle hait cette maison, autant que tout ce qu’elle vient d’acheter, fierté oblige pourtant, elle ne s’en ira pas, car rien ne saurait être pire que de quitter cet endroit. La question ne fait que l’effleurer, attisant plus encore sa colère, à fleur de peau. L’argent, encore et toujours cette foutue question. Irait-elle acheter un croissant qu’il irait même lui demander le prix de ce dernier. « Déraisonnable, comme toujours. À moins que tu ne veuilles que j’aille voir l’artiste pour obtenir la ristourne qu’il voulait me faire en échange d’un tour dans son atelier, incluant le fait de me baiser ? » Provocation, rage au fond du cœur, des veines. Elle se met à le haïr, plus que jamais, avec cet espoir vain d’obtenir l’attention qu’elle attend de lui, un indice quelconque sur le fait qu’il veut d’elle, comme jamais il ne voudra quelqu’un d’autre. Peine perdue, glisse la raison, alors qu’elle s’éloigne déjà de lui, désireuse de le fuir de quelques mètres.
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Nikolaï Kitaëv
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyMar 25 Mar - 1:15

La même foutue ligne, la même foutue page

Il était loin d'un époux parfait. Loin d'être l'homme affectueux qu'elle aurait dû avoir. Il n'était que les tourments d'un passé qu'il tentait de refouler dans le fond de son esprit, que mensonge et violence à même de s'extirper des pores de sa peau. Pourtant, avec elle, il ne lui disait que cette vérité cuisante. Le russe l'avait approché en ne lui cachant rien, lui proposant se marché qu'elle avait tôt fait d'accepté. Jamais il n'avait forcé la demoiselle à s'incruster dans sa vie, ni forcer à s'ouvrir et s'attacher à lui comme elle semblait le faire. Les termes du contrat avaient pourtant été clairs. La seule à savoir une petite dose de vérité. Hors de question que la demoiselle devienne sa femme en l'attirant avec un tissu de mensonges. Loin d'être une de ses danseuses à même d'ouvrir les cuisses pour un peu d'argent. Elles ne l'intéressaient que trop peu. Sa femme avait un rang plus élevé dans sa vie, quoiqu'il ne lui accordait pas plus d'attentions que les créatures prisonnières de son emprise. Une. Une seule était en train de le rendre fou, se glissant dans ses foutues pensées sans qu'il puisse se détacher. Il se contentait de se taire. De tenter d'oublier les courbes si fragiles qu'elle abordait. Hors de question que qui que ce soit ne sache pour cette étrange attraction à même de le déstabiliser. Lui. L'éternel indifférent. Sa femme ne voudrait que le torturer de plus belle si elle finissait par apprendre. Le russe se taisait sur tout ce qui concernait son passé et la moindre pensée, émotion qui pouvait passer dans son esprit. Il était mort en même temps que le reste de sa famille, se contentant de vivre pour torturer ceux qui l'entouraient. Se perdant dans des vices qu'il ne s'était simplement jamais soupçonné. Lui. Lui qui avait trop souffert par le passé, il se contentait de briser les autres avec un intérêt trop présent.

Leur relation n'était que simple provocation à même de les enfoncer de plus en plus dans cette folie trop prenante. Il n'aidait pas sa femme, ne la traitant que comme un objet ennuyant qui faisait partie du décor. Elle le provoquait. Elle le poussait à bout. Elle était comme une gamine tentant d'attirer l'attention de ses parents en accumulant les conneries. Elle avait pourtant quelques moments d'égarement semant une hargne certaine dans l'esprit de Nikolaï. Attisant ce feu, cette attirance prenante qu'il pouvait ressentir pour elle quand elle se faisait sensuelle, cajoleuse, l'approchant d'une façon plus efficace que cette provocation. Il était las. Complètement las de ce petit jeu qu'il avait envie de jeter par la fenêtre, de détruire entre ses doigts trop fermes. Un sourire passa sur les lèvres du russe à la réponse de sa femme. Cette jalousie qui la prenait. Le métier de son mari n'avait rien pour atténuer cette sensation qui pouvait la prendre. Il n'était pas fidèle. Il n'était pas un homme de confiance, mais malgré les menaces qu'il pouvait lui lancer, il n'allait pas la jeter comme une de ses filles qui ne lui rapportaient plus rien. Elle était sa femme. Plus digne. Plus fière. Lui venant parfois en aide quand il était question d'apparence, jouant le jeu comme il lui demandait. « Il n'y a pas de putain qui ouvre les cuisses dans ma maison.» Hors de question de faire entrer qui que ce soit d'autre dans son espace vitale. Il ne disait pourtant pas qu'il se retenait pour se glisser entre d'autres cuisses que les siennes autre part. Le russe n'ouvrait sa porte à aucune autre femme, laissant cet endroit dans le secret. Il n'avait pas envie que qui que ce soit trouve la moindre faille à même de l'atteindre ou de faire tomber ce qu'il avait construit depuis des années. Son travail. Sa vie. Sa destruction.

Son verre fut délaissé alors qu'il s'approcha de sa femme en train de s'emporter, de se perdre dans cette colère qui lui allait si bien. Il préférait qu'elle se comporte ainsi qu'en petite fille indigne du moindre intérêt. Il lorgna la demoiselle pendant un moment et haussa simplement les épaules à sa réplique. « Si tu cessais d'accumuler les conneries, peut-être que je n'aurais pas envie de te foutre à la porte.» S'il le faisait, il perdrait sa couverture et le mariage aurait été une simple perte de temps. Menace qu'il ne mènerait surement pas à bien, mais la colère lui allait à merveille. Elle se reculait. Il s'approcha une fois de plus, ne bronchant pas à cette réplique, à cet aveu qu'elle lui lançait en guise de provocation et quand elle s'éloigna, il ne manqua pas d'attraper son poignet pour qu'elle se retourner vers lui. Il s'approcha dangereusement d'elle, la faisant reculer jusqu'à son petit corps heurte le mur le plus près. La main de la demoiselle se posa contre le mur, au-dessus de sa tête, prise entre la poigne ferme de son mari. « Baiser pour obtenir ce que tu veux serait bien trop dégradant de toute façon. Si tu étais une pute, tu ne serais pas ma femme, mais tu danserais pour moi.» Il planta son regard directement dans celui de sa femme. Il était hors de question pour elle d'ouvrir les cuisses pour un objet ou de l'argent. Elle se retrouvait au rang des femmes qu'elle méprisait plus que tout. Les femmes que Nikolaï récoltait jour après jour.
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyMer 26 Mar - 17:54

Elle ne possédait pas cette prétention de le changer, ne le voulait certainement pas d’ailleurs. Elle ne souhaitait que s’incruster plus en profondeur, parasite rongeant la peau, s’insinuant dans les veines sans espoir de disparaître. Elle avait apprécié dès leur première rencontre cette dose de franchise émanant de son être, cette vérité toute crue servie sur un plateau. Que ne pouvait-on demander d’un homme plus de sincérité dans la voix ? Attirée par les belles choses, elle avait même trop rapidement cédé à son charme, captivée par son allure, son regard glacial. Ce qu’elle avait deviné sous les vêtements ne lui avait nullement déplut. Aujourd’hui, elle payait les conséquences d’un acte à la fois réfléchi et bien trop rapide. Jamais elle ne s’était sentie prête pour le mariage, glissant dans la peau d’une épouse sans même savoir à quoi s’attendre. C’aurait dût être facile, aussi simple que la bague glissant à son doigt. Hélas, c’était bien tout l’inverse : rien n’était simple avec Nikolaï Kitaëv. Ce qui aurait dut être une idylle n’était rien d’autre qu’un diamant de verre, brillant, mais sans éclat. Ce n’était qu’un foutu rôle à jouer, et qui ne prendrait fin qu’à la fin du film. Le problème étant qu’elle ignorait bien quand ce fichu scénario s’achèverait d’un The End tant attendu. Elle se haïssait d’avoir été aussi naïve, d’avoir cru qu’il finirait par s’intéresser à elle, qu’il serait une proie aussi facile que les précédentes. Il n’était pas un vulgaire pigeon, il était bien au delà de tout ça, prédateur effrayant la créature qu’elle était, marquant délibérément son territoire et demeurant insensible à la rousse. Maudit soit-il dès lors ! Car la voilà qui ne sait plus que faire, ni comment agir. Là où un simple sourire aurait suffit, il lui fallait faire preuve de plus d’inventivité, imaginer des situations où il plierait à sa volonté… sans jamais le faire. Reléguée au statut de soumise, s’accrochant à une utopie : qu’il cède de toute son âme, alors… alors peut-être pourrait-elle être une épouse convenable, bien plus qu’une simple image pour rehausser les ténèbres.

Rien n’y fait pourtant, ne perdure qu’une ascension de sentiments qui n’en sont pas, colère se muant en haine. En une fraction de seconde, elle pouvait le haïr tout autant que le désirer, union destructrice. Elle cherchait le bâton pour se faire battre, pour lui dévoiler toute la haine qu’elle pouvait éprouver à son encontre, jusqu’à finalement réclamer l’état salvateur, les lèvres égarées sur sa peau, la brûlure de ses paumes sur ses courbes, la reconnaissance d’une soumission des plus totales, la perversion à l’état pur. N’était-ce pas d’ores et déjà la première étape s’annonçant, quand la colère venait se peindre sur ses joues, dans son regard, rendant la russe plus hargneuse que jamais, filant bien trop vite à l’encontre de la menace qui venait de lui être faite ? Si elle n’était pas tant aveuglée par la colère, sans doute aurait-elle deviné le bluff, menace inconcevable. Hélas, rien n’y fait, tandis que la jalousie se colle à la rancœur, attise le fiel de l’enfant pourtant si douce autrefois, et la nouvelle provocation de son époux n’est pas pour la calmer. Elle sait qu’elle ne pourrait supporter de le voir, de le savoir dans d’autres bras que les siens, caressant avec langueur d’autres intimités. C’est pourtant le cas, sans qu’elle ne l’évoque, sans qu’elle ne lui en tienne rancœur verbalement : la fidélité ne fait pas partie de leur contrat, si ce n’est celui qui les a unis, faux, comme tout le reste. La langue de vipère ne demande qu’à exposer son point de vue, à lui persifler au visage tout le venin qui lui passe à travers l’esprit. Pas dans sa maison. Certainement dans son foutu club dès lors ? N’y a t’il pas là-bas des créatures damnées prêtes à tout pour un peu de pitié ? Celles-là sont les premières que la jeune épouse déteste plus que tout au monde.

Mais voilà qu’il surenchérit, arrachant un rictus aux lèvres de la jeune femme. Ne voit-il pas la teneur de ses propos ? Elle brûle de lui exploser au visage cette rancœur grandissante. « Si tu m’accordais le tiers de l’attention que tu portes à ton foutu travail ! » Mais le reste ne vient pas, le ton est déjà haut pour elle. Elle n’aspire plus qu’à quitter le salon, rejoindre une toute autre pièce où elle est censée être inutile. Même pour lui elle n’était qu’une actrice, ne dévoilant aucun de ses talents, mimant la docile incapable, quand elle était bien loin d’être stupide. N’a t’elle fait trois pas pourtant qu’elle devient prisonnière, poignet fermement retenu par la poigne qui la brûle, attise sa hargne, son désir. Elle aime qu’il la touche, la frôle, la retienne, sans que jamais son visage ne témoigne de cette attente. Le danger est proche, elle l’affronte, suivant l’attente de son époux, le palpitant prenant pourtant une cadence affolée. Inutile de le nier : elle n’aimait pas être acculée, encore moins se retrouver proie. Ce n’est pas de gré qu’elle se retrouve contre ce mur, prise au piège sans espoir de quitter les lieux. Son regard défie celui de son époux, quand les mots jaillissent encore de sa bouche, celle là même qu’elle souhaite à la fois dévorer de baisers et mordre jusqu’au sang. Des mots qu’elle n’accepte pas, qu’elle rejette. Ils sont d’une prétention sans nom. Alors la gifle part, atteint la joue de son époux. Elle vient de lancer l’assaut et sait déjà qu’elle va en subir les conséquences, sans montrer cette peur qui la prend déjà au creux du ventre. « Lâche-moi » ne peut-elle qu’articuler, serrant déjà le poing prisonnier, prête à subir les foudres.
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Nikolaï Kitaëv
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MessageSujet: Re: Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… »   Nikolaï ❧ « La même foutue ligne, la même foutue page… » EmptyLun 31 Mar - 14:58


I can't tell you what it really is. I can only tell you what it feels like and right now there's a steel knife in my windpipe. I can't breathe but I still fight while I can fight. As long as the wrong feels right it's like I'm in flight. High off her love, drunk from her hate, It's like I'm huffing paint and I love her the more I suffer, I suffocate and right before I'm about to drown, she resuscitates meé She fucking hates me and I love it. "Wait! Where you going?" "I'm leaving you!" "No you ain't. Come back." We're running right back. Here we go again. It's so insane cause when it's going good, it's going great. I'm Superman with the wind at his back, she's Lois Lane but when it's bad it's awful, I feel so ashamed I snapped. Who's that dude? "I don't even know his name." I laid hands on her, I'll never stoop so low again. I guess I don't know my own strength. Nadja & Nikolaï

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Il la possédait. La douce avait décidé d'accepte un contrat à même de la mener à sa propre perte. Tellement de conditions qu'elle aurait dû prendre en ligne de compte, tellement de choses qu'elle aurait dû voir avant de dire oui. Un être insensible, inapte à ressentir le moindre sentiment positif. Relation malsaine qui n'allait qu'en s'empirant, qui ne prenait que de l'ampleur avec l'ascension du temps. L'esprit de la jeune femme allait se perdre dans des jalousies et des rancœurs à même de la détruire doucement. Un pas. Laissant une proximité prenante prendre place entre eux, laissant son corps se coller contre celui de sa femme. Une gamine. Elle agissait comme une enfant qui n'aimait pas se faire dire non. La vie n'était qu'une succession d'évènement dramatique pour vous rendre fou, vous faire perdre l'esprit. Son corps frêle se retrouva pris au piège entre le mur et celui de son époux, entre sa poigne trop ferme, victime de ses envies. Se laisser faire par la rousse ne faisait pas partie de ses plans et qu'elle lui lance ces répliques acerbes au visage ne faisait qu'attiser cette rage qui ne le quittait plus depuis des années. Il était victime de son passé. Passé dont il ne se détachait plus, se perdant simplement dans des vices de plus en plus graves en guise d'exutoire. Les images de ses fantômes le hantaient sans qu'il ne puisse s'en détacher. Le malheur des autres lui donnait quelques heures de répits, qu'un pauvre soulagement. C'était les réelles raisons de son acharnement, du temps qu'il passait à son travail. Le russe était simplement pris au piège dans une roue qui ne cesserait jamais de tourner. Une douleur aiguë vint se poser sur sa joue, y laissant un feu à même de rougir cette peau trop rude. Son visage se tourna à nouveau pour observer les réactions de sa femme. Prise au piège dans la foule de sentiment qui semblait passer sur ses traits délicats. Il n'était pas ainsi. Il était peu aisé de déterminer le fond de ses pensées.

Un pas de plus. La distance était maintenant inexistante. Le souffle du russe venait se perdre sur le visage de la jeune femme. Les doigts de son autre main vinrent attraper son poignet libre qu'il posa au dessus de sa tête avec l'autre pour la tenir d'une seule poigne, question d'être libre. Cette haine ne faisait pas partie des règles qu'il avait dictées. Les élans de colère dans lesquels elle se perdait en ce moment. « Peut-être aurais-tu mon attention si tu cessais de te comporter comme une enfant gâtée.» Il le dévisageait, laissant son regard froid percer le sien, la sonder sans la moindre gêne. Il laissa son regard couler contre le grain pâle de sa peau, dessiner le contour de ses lèvres avant de se reposer dans celui de la jeune femme. Sa main libre vint passer sous le tissu qu'elle portait en guise de haut, laissant ses doigts se poser contre le satin de sa peau, contre son ventre. Il lui accordait de l'attention et elle ne rêvait que de s'enfuir. Qu'elle décide de ce qu'elle voulait réellement. « Je ne vais pas te lâcher Nadja.» Souffle glissé entre ses dents serré, sa mâchoire crispée. Lentement, elle jouait avec le peu de patience qu'il pouvait posséder. Cette foutue envie de la briser le prenait de part en part, mais il n'avait jamais levé la main sur une femme. Il usait de force. De manipulation mentale. Il jouait avec les mots pour obtenir ce qu'il voulait. Le russe ne forçait aucune femme à ouvrir les cuisses pour lui. Il ne violait pas. Il ne frappait pas les femmes. Elles se contentaient de lui obéir sans qu'il n'use trop souvent de la force physique. Là. Il ne faisait que la contraindre. Que l'empêcher de bouger. L'empêcher de le gifler une fois de plus.

Ses doigts caressèrent sa peau pendant quelques secondes avant de se stabiliser sur sa hanche. Un rire passa la barrière de ses lèvres. « Il va falloir que tu décides. Soit je t'accorde de l'attention, comme tu le demandes, ou soit je te lâche et tu vas continuer de faire la gamine dans une autre pièce.» Nikolaï n'avait franchement plus envie de jouer à ce petit jeu qui avait tout de lassant. Qu'elle comprenne. Qu'elle se rende compte qu'elle n'avait pas réellement d'autre choix que de se confronter au bloc de glace qu'il pouvait être. Ce n'est pas elle qui allait changer les rages malsaines qui le prenait trop souvent. Faire des efforts. Ça ne lui ressemblait pas. Il allait la rendre folle. Elle allait se perdre de plus en plus jusqu'à ce qu'elle perde simplement la tête. Il laissa son visage passer sur le côté, laissant ses lèvres effleurer la peau opaline de Nadja, venant parler dans le creux de son oreille, quelques mots soufflés. « Ne me dit pas quoi faire Nadja. Tu sais très bien que tout ça pourrait largement mal se terminer.» Elle le savait si bien. Elle commençait à le connaître, à savoir ce qu'il était apte à faire.

(c) Bloody Storm

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